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22/10/2004







Avec ses films d’animation, Pixar a ouvert une nouvelle voie pour l’exploitation cinématographique. Devant les succès des « Toy story », d’autres studios se sont bien évidemment lancés dans l’aventure numérique comme la Fox (« l’âge de glace ») ou encore Dreamworks (« Shrek »). Mais la vraie référence du genre, c’est toujours Pixar qui la détient avec le succès astronomique du « monde de Némo ». Il fallait donc s’attendre à retrouver un film d’animation proposant un univers sous-marin… c’est ce que nous propose « gang de requins », sans toutefois la même réussite.

D’un côté se trouve Oscar, poisson feignant et bavard ne rêvant que de gloire. De l’autre, on a Lenny, un requin végétarien et héritier malgré lui de l’empire de son père, le terrible Don Lino. Alors que Franckie, le frère de Lenny, s’apprête à dévorer Oscar, le requin reçoit par accident une ancre de bateau de plein fouet et meurt. Va naître de ce malheureux incident une association des plus originales : alors qu’Oscar se déclare comme un tueur de requins protecteur de la barrière de corail, Lenny va l’aider dans cette mascarade afin de disparaître aux yeux des siens.

Beaucoup de choses ne fonctionnent pas dans ce film. D’une part, le scénario n’est pas franchement très original et distille en plus des moments sirupeux et dégoulinants de bons sentiments qui le rendent presque insupportable. Le long-métrage est ultra prévisible et les thèmes abordés sont vus, revus et rerevus. D’autre part, il faut arriver à supporter le design global des personnages, massivement anthropomorphe et pas franchement réussi. Les traits sont exagérés, les couleurs sont parfois d’un goût douteux, et la modélisation globale des personnages poissons laisse à désirer. A force de vouloir trop « humaniser » les poissons et les faire ressembler à leurs doubleurs américains, l’allure globale du film et des protagonistes en particulier semble ratée. Enfin, le long-métrage de Dreamworks fait furieusement écho au « monde de Némo ». On ne peut ainsi s’empêcher de faire des comparaisons et de se dire que « gang de requins » surfe sur l’effet de mode du film de Pixar qui visuellement parlant l’emporte haut la main.

Mais il devient important ici de préciser que ces deux long-métrages de s’adressent définitivement pas au même public. Là où « le monde de Némo » était massivement orienté grand public, « gang de requins » vise plutôt un public plus âgé. Avec ses références incessantes au cinéma (« le parrain », « les affranchis » et autres), à la musique (très orientée culture ghetto et hip-hop), et à la vie citadine en général (tout y passe, du sushi bar (!) aux couvertures de magasines, en passant par la télévision, le ghetto, les pubs, etc.), la barrière de corail est un véritable microcosme urbain appelant une grande culture générale et entraînant une richesse visuelle ahurissante.

Car si la modélisation des personnages laisse à désirer (c’est un style, il faut aimer), la densité visuelle de l’univers créé est incroyable. De ce point de vue là, « gang de requins » explose littéralement « le monde de Némo », beaucoup plus proche d’une forme de réalité malgré bien entendu ses délires. Là où le long-métrage de Pixar se fait également battre, c’est au niveau du doublage qui prend avec le film de Dreamworks des proportions dantesques. Réunissant Will Smith, Robert De Niro, Renée Zellweger, Jack Black, Angelina Jolie, Martin Scorsese ou encore Peter Falk, « gang de requins » réinventent presque le concept de guest. Jubilatoire et hilarant, le doublage est une pure merveille : les dialogues sont, malgré le scénario, souvent saisissants, et on sent que les comédiens ont prit un réel plaisir à faire partie de cette aventure.

Au final, « gang de requins » m’a semblé moyen. S’il ne brille pas par son originalité avec une histoire sans intérêt et prévisible, s’il ne brille pas non plus par sa réalisation inégale, le long-métrage des studios Dreamworks affiche néanmoins une densité visuelle extraordinaire et un casting grandiose en VO. Reste également cette désagréable impression que Dreamworks a voulu profiter de la « folie » post-Némo pour nous fourguer un film décevant. Malgré tout, la richesse de l’univers et les références incessantes, en plus du doublage, sauvent un long-métrage qui, finalement, aurait pu être bien pire. Rendez-vous pris avec Dreamworks pour la sortie de leur prochain film d’animation, « Madagascar », affichant d’entrée Chris Roch, David Schwimmer, Ben Stiller et Jada Pinkett Smith au doublage.

12/10/2004







Les bonnes adaptations de jeu vidéo au cinéma sont rares. On peut même dire qu’elles n’existent pas (cf. Mario Bros, Street fighter et autres Tomb Raider). Passer d’un univers purement interactif à un environnement contemplatif est un paris osé, et la série des « Resident Evil » le prouve. Si la saga vidéoludique, malgré son inégalité globale, demeure culte, au cinéma, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Alors que le virus T, responsable de la catastrophe du laboratoire secret de Umbrella Corp, s’est abattu sur la ville de Racoon City, Alice, qui a survécu au précédent cauchemar, surgit dans la ville et va aider un groupe de survivant à s’échapper de ce piège diabolique.

Laborieux, « Resident Evil : Apocalypse » l’est du début à la fin. Avec son préambule maladroit résumant le précédent film, et son inexplicable et interminable fin introduisant un troisième film, « Apocalypse » est clairement mal écrit. Avec des dialogues insipides, des situations grotesques, et une absence totale de réflexion, le film de Alexander Witt baigne allègrement dans la médiocrité alors que l’histoire originale, normalement basée sur le jeu « Resident Evil 3 : Nemesis », était plutôt intéressante.

Même si ponctuellement il distille de belles images (sorties de nulle part), « Apocalypse » replonge dans la nullité avec ses effets spéciaux quelconques et une mise en scène insupportable, complètement hachée. Le casting est totalement inégal, avec d’un côté Milla Jovovich et Sienna Guillory, vendues comme deux objets sexuels, et de l’autre des comédiens inconnus et limite sorties d’ex Union Soviétique. A se demander ce qu’est venu faire Thomas Kretschmann dans cette histoire.

« Resident Evil : Apocalypse » atteint le néant de la créativité. Insupportable à regarder, mal écrit, ridicule, caricatural, mal réalisé, il inflige en permanence une musique pseudo metal gonflante et clichée. Il n’y a définitivement rien à sauver dans ce film, si ce n’est évidemment les deux belles plantes qui cassent du zombie.

10/10/2004







Michel Gondry, clipper de génie de son état, débarque pour un nouveau long-métrage au titre charmant : « eternal sunshine of the spotless mind ». Même s’il est indubitablement meilleur que « Human Nature », le dernier film de Gondry m’a laissé perplexe : j’ai eu beaucoup de mal à déterminer si je l’avais aimé ou non.

Joel et Clementine sont séparés. Cette dernière décide d’oublier toute leur histoire et s’adresse au Dr Mierzwiak et sa société, Lacuna Inc. Joel le découvre a ses dépends lorsque Clementine ne le reconnaît pas et sort avec un autre. Effondré, il décide lui aussi de se faire effacer la mémoire. Deux techniciens s’occupent alors de lui, mais pendant que ses souvenirs défilent, Joel, à l’intérieur de son propre esprit, redécouvre sa passion pour Clementine et lutte comme il peut contre le processus de Lacuna Inc.

Le scénario, encore une fois signé par Charlie Kaufman, est inventif mais il a du mal à tenir la longueur, et « eternal sunshine… » devient répétitif. Par ailleurs, pour avoir vu tous les films de la bande Kaufman/Gondry/Jonze, j’ai à chaque fois l’impression de voir le même genre de cinéma : pour éclipser les faiblesses du scénario qui généralement ne repose que sur une bonne idée, le réalisateur compense par des trouvailles visuelles, une inventivité dans la mise en scène, et un montage sciemment alambiqué.

Toutefois, le long-métrage de Michel Gondry possède de nombreuses qualités. Son histoire touchante, servie par des interprètes en état de grâce, est un réel bonheur. Les images saisissantes et une musique toujours juste renforcent l’impression de maîtrise de la réalisation.

Délire absolu, casting remarquable, ambiance réussie et histoire charmante font de « eternal sunshine… » une réussite. Il n’en demeure pas moins que les faiblesses du scénario, le montage chaotique et les répétitions peuvent la longue ennuyer. Difficile de se décider donc, même si l’originalité du film pèse définitivement en sa faveur.







Katsuhiro Otomo est devenu grâce à « Akira » un réalisateur adulé par une génération entière. Qui n’a pas été marqué par l’ouverture sensationnelle d’« Akira », avec ses percussions, ses motos, et sa violence stylisée ? Qui n’a pas été traumatisé par le message du film, ou par son final époustouflant ? « Steamboy » était donc un événement. Et, même si le dernier long-métrage de Katsuhiro Otomo offre de bonnes choses, il est de très loin inférieur au précédent film du maître.

En 1851, alors que l’Angleterre Victorienne se prépare pour l’Exposition Universelle, Ray reçoit de la part de son grand-père une « steamball », une invention révolutionnaire ultra puissante dont le pouvoir de destruction attire les convoitises.

Si « Steamboy » est très long et très dense, il ne laisse malheureusement pas le temps au spectateur de se reposer. On sature ainsi facilement, et les moments de pure contemplation qu’aurait du distiller le film manquent cruellement. En outre, « Steamboy » traite exactement du même thème qu’« Akira » à savoir les dangers des nouvelles technologies.

Il faut donc faire fi se son ennui pour se délecter des images superbes, de la richesse visuelle de chaque plan, et de la qualité indéniable de l’animation. Il n’en demeure pas moins que « Steamboy » est largement inférieur à « Akira », et un long-métrage plutôt moyen.

07/10/2004







Grand Prix du festival de Cannes 2004, « Old Boy » est un long-métrage coréen exceptionnel qui, d’une part, méritait beaucoup plus la Palme d’Or, et d’autre part confirme la remarquable santé du cinéma asiatique en général, et sud-coréen en particulier.

L’histoire est celle de Oh Dae-Soo, enlevé à la fin des années 80 et séquestré pendant 15 ans. Cet homme sans histoire, marié et père de famille, n’a plus que la télévision comme lien avec l’extérieur. C’est cette même télévision qui lui apprendra le meurtre de sa femme dont il se retrouve accusé. N’étant plus habité que par un désir de vengeance, c’est sa rage intérieure qui lui permettra de survivre. Puis, du jour au lendemain, il est relâché, toujours sans explications. Il est alors contacté par celui qui semble être le responsable de tout ce qui lui est arrivé. Il lui propose de découvrir qui l’a enlevé et pourquoi.

Doté d’un scénario machiavélique, « Old Boy » impressionne également par sa mise en scène sombre et glaciale. Pervers, cruel et magistralement interprété par Choi Min-shik, le long-métrage de Park Chan-wook est une spirale d’humour et de violence démente. La complexité du scénario et des personnages est ahurissante, les couleurs sublimes et la musique envoûtante. La réalisation est éclectique, la narration éclatée. Park Chan-wook use et abuse de toutes les ficelles du cinéma, les revisite, pour offrir un mélange surréaliste et stylisé de thriller, horreur, combat et humour.







« Mean creek » a été présenté en 2004 au Festival de Sundance et à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes. Cette sélection plutôt flatteuse me paraît quelle que peu inappropriée pour ce film qui, s’il n’est pas médiocre, frôle le néant de la créativité.

Aux Etats-Unis, un groupe de collégiens, lassés de se faire taper par Sam, la grosse brute attardée locale, échafaudent une vengeance : à l’occasion d’un faux anniversaire, ils proposent à Sam de venir à une balade en bateau en vue de l’humilier. La journée s’écoule, et Sam n’apparaît plus aux yeux des autres comme un tortionnaire mais comme un enfant mal dans sa peau. Alors qu’ils envisagent d’annuler leur plan, un mot de trop de Sam fait tout basculer dans une spirale d’horreur.

Extrêmement prévisible, « mean creek » devient très vite long. Le soi-disant « événement », à savoir la mort de Sam, ne survient qu’au bout d’une heure, le peu de temps restant étant consacré à « l’après ». L’unité de temps a été pour moi la choisie en ce sens où l’histoire était tellement prévisible qu’il aurait mieux fallu arriver plus vite à l’accident, et travailler plus longuement sur la psychologie des personnages. Heureusement, le film est sauvé du naufrage par un casting convaincant, une excellente ambiance et une très bonne musique.

06/10/2004







Présenté aux festivals de Sundance et de Cannes, « Carnets de voyage » est le dernier long-métrage de Walter Salles, réalisateur brésilien ayant signé notamment « Central do brazil » et « la cité de Dieu ». Il s’intéresse cette fois-ci à la jeunesse du « Che ». En 1952, deux jeunes argentins, Alberto Granado et Ernesto Guevara, décident de faire un voyage à travers l’Amérique du Sud avant l’obtention de leurs diplômes. Au guidon d’une vielle moto, « la puissante », ils découvrent bien vite les réalités politiques et sociales du continent. Ce voyage initiatique suscitera un désir de justice et éveillera de nouvelles vocations chez les deux hommes.

Road-movie ensorcelant, « Carnets de voyage » réveille nos envies de voyager grâce à de somptueux paysages. Néanmoins, certains endroits (surtout Machu Picchu) auraient mérités d’être mieux mis en scène, Walter Salles se contentant un peu trop souvent de nous offrir quelques plans quelconques, ne laissant pas de place à une vraie contemplation. Ce point était certainement voulu car ce sont plutôt les rencontres avec des miséreux qui s’enchaînent (un peu trop), pour nous faire comprendre comment le « Che » est devenu ce qu’il est.

Pour incarner Ernesto Guevara, Walter Salles a fait appel à Gael Garcia Bernal, déjà vu dans « la mauvaise éducation » d’Almodovar. Son interprétation est remarquable, mais ce comédien est définitivement trop beau pour incarner le « Che ». Néanmoins, son duo avec l’excellent Rodrigo De la Serna fonctionne à merveille et fait à lui seul oublier les autres défauts du long-métrage.

Si j’ai regretté le misérabilisme du film et la volonté d’idolâtrer inutilement le « Che », il faut toutefois reconnaître que « Carnets de voyage » est un bon film, dépaysant et rafraîchissant qui, s’il ne brille pas par ses prises de vue, fait oublier ses défauts grâce à une histoire hors norme et des comédiens fabuleux.