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Les bonnes adaptations de jeu vidéo au cinéma sont rares. On peut même dire qu’elles n’existent pas (cf. Mario Bros, Street fighter et autres Tomb Raider). Passer d’un univers purement interactif à un environnement contemplatif est un paris osé, et la série des « Resident Evil » le prouve. Si la saga vidéoludique, malgré son inégalité globale, demeure culte, au cinéma, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Alors que le virus T, responsable de la catastrophe du laboratoire secret de Umbrella Corp, s’est abattu sur la ville de Racoon City, Alice, qui a survécu au précédent cauchemar, surgit dans la ville et va aider un groupe de survivant à s’échapper de ce piège diabolique.

Laborieux, « Resident Evil : Apocalypse » l’est du début à la fin. Avec son préambule maladroit résumant le précédent film, et son inexplicable et interminable fin introduisant un troisième film, « Apocalypse » est clairement mal écrit. Avec des dialogues insipides, des situations grotesques, et une absence totale de réflexion, le film de Alexander Witt baigne allègrement dans la médiocrité alors que l’histoire originale, normalement basée sur le jeu « Resident Evil 3 : Nemesis », était plutôt intéressante.

Même si ponctuellement il distille de belles images (sorties de nulle part), « Apocalypse » replonge dans la nullité avec ses effets spéciaux quelconques et une mise en scène insupportable, complètement hachée. Le casting est totalement inégal, avec d’un côté Milla Jovovich et Sienna Guillory, vendues comme deux objets sexuels, et de l’autre des comédiens inconnus et limite sorties d’ex Union Soviétique. A se demander ce qu’est venu faire Thomas Kretschmann dans cette histoire.

« Resident Evil : Apocalypse » atteint le néant de la créativité. Insupportable à regarder, mal écrit, ridicule, caricatural, mal réalisé, il inflige en permanence une musique pseudo metal gonflante et clichée. Il n’y a définitivement rien à sauver dans ce film, si ce n’est évidemment les deux belles plantes qui cassent du zombie.

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