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Rize

28/09/2005







Les émeutes de LA en 1992, suite à l’affaire Rodney King, ont durablement marqué les esprits et l’Histoire des Etats-Unis. Comme en réponse à cette débauche de violence, un membre de la communauté afro-américaine, Tommy the Clown, va être le précurseur d’un mouvement artistique révolutionnaire : le krump. Prenant ses racines dans les danses tribales africaines, le krump va permettre à beaucoup de jeunes de canaliser leur énergie et leur rage, tout en les éloignant des gangs.

Le documentaire de Denis Lachapelle éblouit part son authenticité et la force qu’il dégage. Il montre une génération entière exclue du rêve américain et qui refuse de céder à la facilité de la violence, des règlements de compte et des trafics.

Enchaînant adroitement interviews, instants du quotidien et scènes de danse ahurissantes, le documentaire d’1h25 s’écoule avec une fluidité déconcertante. On reste sans voix devant la vitesse d’exécution des différents mouvements de ces danseurs qui ont choisit comme échappatoire une forme ultra contemporaine d’expression artistique plutôt que la drogue et les armes.

Toutefois, on peut nourrir certains regrets, surtout sur la forme. Les qualités artistiques et esthétiques de cette danse nourrissent notre curiosité, au point de nous laisser sur notre faim. Par ailleurs, la sublime scène finale peut nous faire regretter la qualité plutôt médiocre de l’image et des prises de vue.

Si Denis Lachapelle ne maîtrise pas complètement son sujet, sa fascination est communicative et le relatif chaos narratif finit par s’estomper, devant les incroyables qualités de tous ces jeunes gens. Au spectateur maintenant d’être intéressé par la culture urbaine, le hip-hop et la danse, au risque de passer complètement à côté d’un documentaire dont la portée dépasse largement l’anecdote.

Bombón el perro

04/09/2005







Après son remarqué « Historias Minimas » (Grand Prix du jury du Festival de San Sebastian et Goya du Meilleur film étranger de langue espagnole), « Bombón el perro » est le quatrième long-métrage du réalisateur argentin Carlos Sorin. Auréolé de plusieurs prix et sélectionné dans de prestigieux festivals, ce film dépaysant et authentique vaut vraiment la peine d’être vu malgré ses quelques petits défauts.

« Bombón el perro », c’est avant tout l’histoire de Juan Villegas, dit Coco, qui à 52 ans se retrouve au chômage après avoir travaillé 20 ans dans une station service. Vivant chez sa fille et essayant de vivre des couteaux qu’il fabrique, sa situation est précaire et ses économies limitées. La chance lui sourit enfin quand, après avoir dépanné une femme sur la route, il accepte, à la place de l’argent qu’il espérait, un superbe dogue argentin.

Cinéaste avant tout humaniste, Carlos Sorin s’éloigne du misérabilisme de « Historias minimas » et propose un long-métrage rafraîchissant, tendre et dépouillé. Les moments d’émotion s’enchaînent, toujours plein de simplicité, et cèdent même parfois leur place à l’humour. Si quelques longueurs viennent entacher le film vers la fin et que le réalisateur part dans plusieurs directions inutiles, ne vous privez pas de ce film simple et authentique.

Si Carlos Sorin ne va pas aussi loin que Cassavetes dans sa recherche de la spontanéité et de l’émotion à fleur de peau, l’utilisation d’une caméra très proche et intime crée une ambiance unique et très réaliste. Par ailleurs, les personnages très simples et traités de manière minimaliste sont interprétés magistralement par des comédiens amateurs dont la candeur et la simplicité renforcent un peu plus le sentiment de vérité.

« Bombón el perro » est certes un petit film à la portée limitée, mais il est indubitablement attachant, et dépaysant. Alors changez vous les idées avec un long-métrage minimaliste, intelligent qui vous laissera un grand sourire aux lèvres. La rentrée commence bien.

L'Étrange Festival

02/09/2005





Au Forum des images, du 31 août au 13 septembre, a lieu le rendez-vous immanquables de la rentrée pour tous les cinéphiles. J'ai mal choisi la date de mes vacances ;-( Au menu de cette année : carte blanche au réalisateur Hideo Nakata, hommages (Christoph Schlingensief), thématiques (« histoires de fantômes japonais »), et avant-premières (dont « Nothing » de Vincenzo Natali, réalisateur de « Cube »). Bons films !

The Island

01/09/2005







Michael Bay est un réalisateur connu pour sa manie hystérique de tout faire exploser et sa maîtrise absolue de la mise en scène du chaos. Réalisateur de blockbuster comme « Bad Boys », « Rock », « Armageddon » ou encore « Pearl Harbor », Michael Bay tourne le dos à son ancien producteur, Jerry Bruckheimer, et réalise « The Island », film d’anticipation musclé qui allie remarquablement détente cérébrale et effort scénaristique.

Dans un futur proche, la Terre entière est contaminée et les rares survivants sont parqués dans des lotissements spartiates. Leur seul espoir : l’île, dernier paradis sur Terre, dont l’accès s’obtient en gagnant à la Loterie. En réalité, tout ceci n’est qu’un gigantesque mensonge organisé pour maintenir dans un état semi-végétatif des clones, vendus comme de simples produits, promesse d’une prolongation de la vie de leurs fortunés commanditaires. Lincoln Six-Echo est le premier à remettre en question le système et parviendra à s’échapper avec Jordan Two-Delta. Rien de ce qu’ils ont vécu ne les a préparé à ce qu’ils trouveront dehors.

Habile mélange de tout un tas de films et de livres (« la vérité avant-dernière » de Philip K. Dick entres autres), « The Island » ne brille peut-être pas par l’originalité de son scénario, mais plutôt par sa remarquable synthèse de toutes ses influences. Le tour de force est d’autant plus important à souligner qu’il sert à un long-métrage vendu comme de la détente pure. Si le film est un peu long (2h15) et totalement prévisible (merci la bande-annonce), son début prometteur et ses scènes d’action finissent par faire oublier la durée du long-métrage de Michael Bay.

L’autre prouesse de ce film est d’avoir réuni un casting international et remarquable. La super star Ewan McGregor est associée à la belle étoile montante Scarlett Johansson pour un résultat efficace, convaincant, et glamour à souhait. Si le premier commence à être habitué aux rôles physiques, sa partenaire quant à elle s’éloigne des petites productions et films intimistes et prouve à quel point elle peut être à l’aise dans un tout nouveau registre. Djimon Hounsou impose de plus en plus son charisme et son vrai talent de comédien dans un rôle physique et ambiguë. Steve Buscemi et Michael Clark Duncan font office de guest star de luxe et remplissent parfaitement leur rôle. Sean Bean enfin, définitivement abonné aux mauvais rôles, continue à engranger les succès et les prestations réussies.

La mise en scène éblouissante de Michael Bay ne laisse aucun répit au spectateur, complètement abruti par les explosions récurrentes et l’hystérie de certains passages. Par ailleurs, « The Island » ne se prend pas du tout au sérieux, permettant au réalisateur de distiller ça et là des scènes à vocation purement comique et vraiment rafraîchissante. D’un autre côté, le long-métrage de Michael Bay est peut-être le seul blockbuster de l’Histoire à mettre en scène l’euthanasie d’une femme enceinte ou une référence aux fours crématoires et aux génocides africains. Au-delà de la mise en scène, la musique remarquable de Steve Jablonsky et les effets spéciaux réussis contribuent à faire de « The Island » un produit abouti.