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Le dernier roi d'Ecosse

16/02/2007




Tout juste diplômé de l’université de médecine, Nicholas Garrigan veut à tout prix fuir son Ecosse natale. Ses rêves d’aventure vont le conduire en Ouganda où il rejoint dans une région perdue un médecin et sa femme. L’échec de Nicholas à séduire cette dernière et sa rencontre avec le nouveau président du pays, Idi Amin Dada, lors d’un accident malheureux, vont le pousser à quitter sa mission et accepter l’emploi de médecin personnel du nouveau leader de l’Ouganda. D’abord séduit par cette nouvelle vie, Nicholas va vite déchanter tant Idi Amin Dada est un homme imprévisible et dangereux.


Adaptation du roman de Giles Foden, « le dernier roi d’Ecosse » met en scène dans les années 70 les relations privilégiées qu’entretenaient le Dr Nicholas Garrigan et le dictateur ougandais Idi Amin Dada. Et c’est peut-être là que réside l’ambiguïté du film. Les atrocités commises par le Président ne font que partie du décor, servent de toile de fond à une autre histoire. Ainsi, le long-métrage de Kevin Macdonald est à la fois très original car il s’attache avant tout à décrire la personnalité de ses protagonistes, mais en même temps frustrant pour ceux qui s’attendaient à une espèce de biopic du tyran africain. L’accession au pouvoir de ce dernier est juste un fait, et son régime de terreur une information. Le spectateur est plutôt témoin du charisme, de la bonhomie de ce bouffon sadique qui a fait successivement rire et pleurer le monde.

La grande force du film réside dans son réalisme, sa violence latente et son ambiance réussie. On est immédiatement pris aux tripes par ce récit hors du commun, le contexte géopolitique et la démagogie d’une accession au pouvoir. Le long-métrage est profondément humain et en même temps terriblement implacable et cru : exécutions, tortures, sexe et violences se bousculent dans ce film remarquable et original dans le point de vue qu’il choisit.

Si le pari est réussi au niveau de la forme et peut dérouter sur le fond, le tour de force du long-métrage provient bien entendu de la performance exceptionnelle de Forest Whitaker, récompensé par le Golden Globe du meilleur acteur. Incroyable de mimétisme, le travail fourni par le comédien américain est époustouflant et nous gratifie d’un Idi Amin Dada très réaliste, au charisme hors norme, au caractère imprévisible et à la violence sous-jacente. Pour lui donner la réplique, James McAvoy incarne le Dr Nicholas Garrigan, d’abord séduit puis dépassé par les événements. Sa prestation est en demi-teinte car son personnage est assez lisse et son comportement trop lisible pour nécessiter une interprétation grandiose. A noter la prestation toute simple de la trop rare et très belle Gillian Anderson (rappelez-vous… Scully dans X-Files !).

« Le dernier roi d’Ecosse » est donc, et sans surprise, un bon film. De belles images, un côté exotique rafraîchissant, un parti prit narratif osé mais pertinent, et un Forest Whitaker en état de grâce. Reste l’impression que le long-métrage de Kevin Macdonald passe à côté de quelque chose… La distance prise par rapport à l’Histoire ? Un Idi Amin Dada trop sympathique ? Au spectateur de juger…

Blood Diamond

01/02/2007




Emprisonné pour trafic de diamants au Sierra Leone, Archer - un mercenaire sans pitié - fait la connaissance de Solomon Vandy, un modeste pêcheur enlevé par une milice armé et fait prisonnier après avoir trouvé et caché un diamant d'une qualité exceptionnelle. Une fois sortis, il partent à la recherche de la pierre précieuse accompagnés malgré eux par Maddy Bowen, une journaliste pugnace et idéaliste. Ce voyage en plein territoire ennemi peut être l'occasion pour Solomon de retrouvé sa famille et pour Archer de s'acheter un ticket de sortie du continent.

Valeur sûre du cinéma américain, le réalisateur américain Edward Zwick suit les traces de "Lord of War" de Andrew Niccol et de "Constant Gardener" de Fernando Meirelles en s'appuyant sur une rhétorique simple mais salutaire : profiter d'un divertissement pour réveiller les consciences. Cette fois-ci, les trafics d'armes et de médicaments sont remplacés par les pierres souillés par le sang d'innocentes victimes, achetées par des diamantaires sans scrupules qui financent ainsi les guerres civiles. Le film dénonce également le pillage systématique de l'Afrique par les pays riches, l'impuissance des ONG, l'endoctrinement de la jeunesse dans des conflits qui la dépasse... Une accumulation de thèmes durs qui forcément génèrent une quantité non négligeable de scènes glauques ou violentes, justifiant totalement l'interdiction aux moins de 12 ans.

Si le film remue le spectateur, il laisse néanmoins le même sentiment d'impuissance que ses prédécesseurs. Un constat accablant d'ailleurs souligné à plusieurs reprises pendant le film : rien de ce qui est montrer ne constitue réellement un scoop, rien ne semble fait pour endiguer ce processus. La qualité des dialogues est notamment à souligner car le sujet est sensible et la trame du long-métrage est à la base celle d'un film d'action. Si le début est une mise en place assez lente de l'intrigue et des personnages, le reste nous accroche au siège par son rythme endiablé, les émotions qu'il nous fait passer, la justesse de son propos et son déni des clichés du genre.

Là où l'on retrouve le savoir faire du réalisateur de "Glory" et du "Dernier Samouraï" , c'est dans sa mise en scène inspirée et spectaculaire. Tourné en scope, "Blood Diamond" nous gratifie de gros plans superbes et de prises de vue sublimes. Les lieux de tournage sont variés et authentiques, les paysages de l'Afrique sont magnifiés par la caméra de Zwick qui nous procure un plaisir scopique indéniable. Sa maîtrise de la mise en scène passe également par les nombreuses scènes d'action, de poursuite et de guérillas urbaines, qui sont aussi réalistes que réussies.

La grande valeur ajoutée du film vient de son casting remarquablement bien établi. Leonardo DiCaprio est décidément très en forme en ce moment : après "Les infiltrés", voilà qu'il campe le rôle d'un mercenaire implacable aux méthodes musclées et bien établis. S'il ne force pas son talent, son interprétation demeure en tout point remarquable et toujours juste. Pour lui donner la réplique, on trouve la si belle et trop rare Jennifer Connely à l'affiche actuellement dans "Little children". Elle est parfaitement à l'aise dans toutes les situations et prouve qu'elle peut faire autres choses que les rôles de jeunes femmes torturées. L'autre grand personnage de ce triptyque est Djimon Hounsou, véritable phénomène qui éclabousse de sa classe et de son talent chaque film dans lequel il joue, que ce soit "Gladiator", "In America" ou "The Island". Tout de même habitué aux rôles un peu musclés, il sait faire preuve de métier dans son rôle et de talent dans son interprétation. A noter la présence de Michael Sheen (le bluffant Tony Blair de "The Queen") et de Arnold Vosloo (mais si, rappelez-vous... "la momie" !).

Si "Blood Diamond" ne restera évidemment pas dans les annales du cinéma et de la critique, il serait injuste de traîner dans la boue un film aussi maîtriser et qui traite aussi remarquablement d'un sujet difficile. S'il ne fera pas date dans l'histoire du cinéma, le dernier long-métrage d'Edward Zwick a le mérite d'être irréprochable tant sur le fond que sur la forme, et de réaliser la prouesse de faire coexister discours politique et film d'action. Il nous gratifie de vues superbes et de paysages rares ; il offre une histoire réaliste, des personnages travaillées et interprétés avec discernement. Une belle réussite.