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Hong Kong Style

29/01/2007

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22/01/2007

Confession of pain (en direct de Hong Kong)

10/01/2007

L’expérimenté Inspecteur Hei et le jeune et fougueux Inspecteur Bong forment un duo implacable de la police de Hong Kong. Tout va pour le mieux, aussi bien professionnellement que personnellement. Jusqu’au jour où l’amie de Bong se suicide. A partir de là, ce dernier sombre dans l’alcoolisme, quitte la police et survit en étant détective privé. Le jour où Hei enquête sur la mort de son beau-père, il sollicite l’aide de son ancien ami et partenaire. L’enquête que Bong va mener le mène à déterrer d’obscurs secrets et lutter contre ses propres démons.

Dernier film du trio qui nous avait amené la saga des « Infernal Affairs » (Andrew Lau et Alan Mak à la direction, Felix Chong au scénario), ce polar contemporain de facture classique est loin d’égaler leurs précédentes collaborations de part son histoire cousue de fil blanc et sa mise en scène moins inspirée.

Si l’ensemble est bien amené, « Confession of pain » demeure surtout un long-métrage inégal. Après un début prometteur et stylé, le film perd de sa qualité au fur et à mesure puis finit par s’étioler totalement à force de jouer sur la violence gratuite, la répétition des mêmes effets de mise en scène et sa fausse complexité. Pire, les rebondissements sont convenus et la fin très prévisible en amont. Le film est inégal aussi de part sa mise en scène tantôt maîtrisée, tantôt frôlant l’amateurisme. Un nombre incalculable de plans sont inutiles ou laids à regarder ; une immense déception quand on sait ce que peut donner l’association des deux réalisateurs.

« Confession of pain » souffre également d’un problème de montage : le long-métrage semble long et subit une accumulation de scènes inutiles et redondantes. En outre, le film perd de sa subtilité et bascule parfois dans la lourdeur, notamment dans sa volonté systématique de tout montrer pour tout expliquer (surtout à la fin).

Peut-être moins gênant mais important à souligner, le film d’Andrew Law et Alan Mak demeure très asiatique et donc n’hésite pas à mélanger les genres (gore, humour, policier) pour un résultat pas toujours très heureux et pas nécessairement simple d’accès pour un public occidental. Au final on assiste à une totale contradiction entre des séquences très glauques et violentes et la présence de scènes burlesques et de répliques comiques.

Néanmoins, le film s’appuie sur un casting solide incarné par l’aura quasi mystique de Tony Leung, acteur inclassable qui a notamment tourné avec John Woo, Wong Kar Wai, ou encore Hou Hsiao-hsien. Dans « Confession of pain », il est loin de forcer son talent mais s’appuie sur suffisamment de métier pour nous gratifier d’une interprétation crédible. Pour lui donner la réplique, on trouve le jeune mais expérimenté Takeshi Kaneshiro, acteur très populaire, mi-japonais, mi-taiwanais, qui a notamment joué dans des films de Johnnie To, Wong Kar Wai ou Zhang Yimou. Son rôle est plutôt limité à quelques traits de caractère assez répétitifs, mais il livre une composition honnête malgré tout. Côté féminin Xu Jinglei et la superstar Shu Qui sont plus que des faire-valoir en dépit d’une portée somme toute limitée de leur rôle respectif, et servent généralement à relancer le rythme du film, l’intrigue se noyautant aussi autour de leur personnage.

« Confession of pain » n’apporte finalement pas grand-chose, souffre d’une réalisation inégale et pas toujours très soignée, d’une histoire classique et prévisible mais se sauve du naufrage grâce à un excellent casting et une volonté de bien faire. La déception est toutefois là car on pouvait attendre mieux du triptyque Lau-Mak-Chong.

The curse of the golden flower (en direct de Hong Kong)

Le retour de l’Empereur pour la fête du chrysanthème coïncide au climax de tous les complots qui se trament dans son dos. Alors que ses trois fils ont des rêvent de succession bien différents, l’Impératrice met la touche finale à un coup d’état fomenter depuis bien longtemps. Mais l’Empereur est-il à ce point si naïf ?

Zhang Yimou, c’est d’abord la science de la démesure. Tout n’est que perpétuelle surenchère visuelle et numérique. Les armées sont monumentales, les décors très chargés et des plus chamarrés. Le réalisateur se donne les moyens de donner à son film beaucoup d’allure et une importance démesurée. Il faut aimer le style, d’autant plus que le long-métrage se compose principalement de deux parties : d’un côté, la mise en place de l’histoire, des personnages et des relations (souvent licencieuses) entre eux ; de l‘autre, la guerre. Si la première est franchement longuette et très bavarde, la seconde met du temps à se mettre en place et fait furieusement échos au « Seigneur des Anneaux ». Oubliés les combats stylés où la chorégraphie transcende les images ? Oui, et c’est vraiment dommage car c’était surtout là que résidait la force de ce genre de cinéma. On assiste donc à des vagues de soldats se foncer les unes sur les autres sans jamais atteindre la poésie et l’exhalation du chef-d’œuvre de Peter Jackson.

Néanmoins, cette démesure est accompagnée d’un travail visuel toujours aussi saisissant mais qui repose un peu sur les mêmes principes des précédents films de Zhang Yimou. Donc oui, c’est beau, c’est de l’hystérie collective en matière de figurants, de couleurs, de décors, mais ce sont toujours le même genre d’artifices, les mêmes ficelles. A force d’avoir recours aux mêmes moyens, les images finissent par s’appauvrir de film en film, elle perdent leur dimension poétique et épique. Par ailleurs, on commence à s’habituer à la Chine médiévale, ce n’est pas donc dans ce film qu’on apprendra quoi que ce soit sur les mœurs et coutumes de l’époque.

Ce qui est surtout gênant dans « The curse of the golden flower », c’est que l’on retrouve encore le côté très manichéen de ses récits. Déjà vu dans « Hero » et « Le secret des poignards volants », il existe une vérité et une contre-vérité, il existe un bien et un mal, souvent traduits par des codes couleurs très appuyés et pas spécialement fins. Ces films deviennent donc assez vite indigestes et perdent automatiquement la poésie qui devrait se dégager de ces combats éthiques où le bien et le mal ne sont finalement qu’une question de point de vue.

Curieusement, le long-métrage de Zhang Yimou dérange aussi de part sa tendance à produire de l’anachronisme, à mettre ensemble des éléments qui semblent en total contradiction avec l’époque mise en scène. On veut bien croire aux milliers de serviteurs, aux armées aux proportions bibliques, aux gigantesques citadelles… Mais les décolletés pigeonnants, les couleurs flashy-turbo-gay, les lentilles de contact de Chow Yun-fat, les coucheries totalement improbables, c’est vraiment de trop.

Là où le film calme son monde, c’est avec son casting en or massif. En pur guest, pour la forme et la cool attitude du seigneur de guerre, Zhang Yimou se paie le luxe d’avoir une des plus grandes stars du cinéma de Hong Kong de tous les temps, l’immense Chow Yun-fat. S’il est loin de forcer son talent et si son mandarin ressemble plus à de la phonétique qu’à autre chose, ses apparitions sont toujours tripantes à souhait, avec le gage d’une interprétation juste grâce à des années de métier. Pour lui donner la réplique, il y a la sublime Gong Li qui abandonne les habits de geisha pour les très chargées parures d’impératrice. Aussi touchante que létale, son interprétation est en tout point remarquable. A noter la participation dans cette super production du jeune Jay Chou, gigantesque star de la chanson en Asie, qui souffre encore d’un certain amateurisme et d’un léger strabisme quand même un tantinet gênant.

Au final « the curse of the golden flower » se révèle sans surprises. Reposant sur un gros travail visuel et une distribution prestigieuse, le dernier long-métrage de Zhang Yimou n’atteint jamais l’onirisme et la poésie que pourrait prodiguer ce genre de cinéma, d’autant plus qu’à aucun moment, l’histoire n’est à la hauteur du reste. Un film de commande calibré pour l’Occident en somme… le tout est de savoir combien de temps cela va durer ?

A battle of Wits (en direct de Hong Kong)

En 243 avant JC, la Chine n’est pas une nation mais un territoire témoin d’une guerre incessante entre 7 provinces rivales. Les Etats plus faibles sont souvent la proie des plus puissants qui rêvent d’extension au travers des invasions. C’est le cas de Yan, place forte du roi Liang composée de seulement 4000 civils et fermiers, victime de l’ambitieux Zaho et de son téméraire Général Xiang Yanzhong. Pour venir au secours de son bien, le roi Liang fait venir le légendaire guerrier « Mozi » connu pour ses talents de stratège. Lorsqu’il arrive, son apparence et sa manière d’être font douter de ses capacités, mais à l’heure du siège, tous les espoirs reposent néanmoins sur lui…

Adapté d’un manga japonais, ce film prend pour toile de fond une histoire bien connue des amateurs du genre : la naissance de la Chine. A la différence près toutefois que le traitement n’a rien à voir puisque le récit se concentre plus sur les implications humaines que sur les batailles. Le long-métrage de Jacob Cheung semble toutefois bénéficier d’un budget confortable et nous gratifie de décors, d’une musique et de costumes dignes des super productions du genre. Les scènes de bataille sont plutôt bien amenées mais n’ont rien d’impérissables.

Si la mise en scène n’apporte finalement pas grand-chose, si les effets spéciaux et autres trucages numériques sont parfois grossiers et inutiles, le film repose quasi intégralement sur le personnage campé à merveille par l’immense Andy Lau, superstar du cinéma de Hong Kong. Ge Li est le guerrier « Mozi », un héros contradictoire car sa philosophie universellement altruiste et non belliqueuse s’applique en l’espèce à un état de siège. Ce paradoxe est d’autant plus renforcé par l’idée que c’est un combat inter-ethnique qui oppose des chinois entre eux. C’est principalement là que réside l’originalité et la fraîcheur du film de Jacob Cheung par rapport aux autres blockbusters.

Finalement, les combats importent peu. « A battle of Wits » n’a en effet rien à voir avec un Wu Xia Pian (film de sabre chinois) : les chorégraphies, la réalisation et les effets spéciaux ne sont vraiment pas les points forts du long-métrage. Celui-ci repose plutôt sur l’aspect psychologique du combat, sur la métaphore du conflit. Si le traitement est intéressant, il n’en demeure pas moins que le film est par moments bavard et longuet. Dommage, d’autant plus que « A battle of Wits » a finalement assez peu d’arguments pour espérer parvenir en France car il ne se donne pas les moyens de son ambition.

Réalisateur : Jacob Cheung
Casting : Andy Lau, Sung Ki Ahn, Bing Bing Fan, Nicky Wu, Siwon Choi
Durée : 2h13