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Sweeney Todd

24/01/2008


Adaptation d’une comédie musicale à succès de Broadway, « Sweeney Todd » est la sixième collaboration des surdoués Tim Burton et Johnny Depp. Habitués des productions macabres, les deux artistes se surpassent dans une fresque sublimement mise en scène mais décevante sur le fond.

Dans une ville de Londres aux allures victoriennes des plus sombres, Sweeney Todd revient sur les traces du Juge Turpin qui quinze ans plus tôt le fit emprisonner pour jouir à sa place de sa famille. Privé pendant toutes ces années de sa femme et de sa fille, le diabolique barbier de Fleet Street a soif de vengeance et, aidé de Mlle Lovett, met en place un stratagème démoniaque pour attirer sous le fil de son rasoir son ancien bourreau.

Connu pour ses thèmes de prédilection, son style et son travail d’auteur, Tim Burton revient au sommet de sa forme avec un long-métrage musical qui ravira les aficionados du gore et du gothique par sa noirceur morbide et son côté macabre fulgurant. Pétrie d’humour noir, cette chronique acerbe et sanglante à souhait nous invite à voir la vengeance d’un homme du peuple sur une aristocratie toute puissante et corrompue. Tout y est : amour, haine, cruauté, trahison. Pourtant, le film manque paradoxalement d’émotion, sans doute à cause d’un excès de style et d’hémoglobine. L’avalanche d’horreur invite le spectateur à prendre énormément de recul par rapport à l’histoire et de fait, le détache de la tragédie qui se déroule sous ses yeux.

Néanmoins, les décors sublimes, les images exceptionnelles, un sens du cadre au sommet, une mise en scène juste et inspirée, une musique de circonstance, nous rappellent la réussite flagrante du long-métrage. Cinéaste de la forme et de l’esthétisme, Tim Burton nous livre un bijou visuel qui rend presque anecdotique les chants de ses protagonistes. Le réalisateur nous dispense également de ballets interminables et grandiloquents pour rester sur le nœud dramatique d’un scénario somme toute classique. Car c’est malheureusement là que réside la grande faiblesse de « Sweeney Todd » : même s’il regorge de rebondissements, ceux-ci sont trop prévisibles pour tenir en alerte le spectateur. Pire, ce long-métrage ressemble presque plus à une commande de studio qu’à une œuvre vraiment personnelle du maître, comme si on avait demandé à Burton de faire du Burton. Il n’empêche que la réussite visuelle est indéniable et les interprètes remarquables.

Saluons donc la prestation d’un casting exceptionnel et tout en voix emmené par l’éminent Johnny Depp. Après « Edward aux mains d’argent », « Ed Wood », « Sleepy Hollow », « Charlie et la chocolaterie » et les « Noces funèbres », l’association de ces deux grands du Cinéma fait mouche une fois de plus. Inquiétant, macabre, fou, Johnny Depp trouve en Helena Bonham Carter la partenaire idéale pour ce rôle. L’immense Alan Rickman incarne à merveille un juge concupiscant, pervers et corrompu, tandis que l’étonnant Sacha Baron Cohen (mais si, rappelez-vous, Borat et Ali G, c’est lui) détonne dans un rôle de barbier Italien très en verve.

Sans grande surprise, le dernier Burton regorge de qualités et constitue une belle expérience cinématographique. Néanmoins, « Sweeny Todd » demeure une œuvre assez prévisible et peu personnelle mais heureusement servie par une réalisation exceptionnelle et des comédiens inspirés.

Triangle

17/01/2008


Dernière production Milkyway Image à parvenir chez nous, « Triangle » est un triptyque ambitieux et enthousiasmant qui réunit trois des plus grands noms du cinéma de Hong Kong : Tsui Hark, Ringo Lam et Johnnie To. En sélection officielle du festival de Cannes 2007, ce cadavre exquis cinématographique est sans aucun doute le projet filmique le plus ambitieux de ces dernières années.

Le concept : chaque réalisateur dispose d’une trentaine de minutes pour mettre en place un thriller policier qui ne repose sur aucun scénario pré-écrit. Chaque cinéaste a donc pleine liberté pour faire échos aux autres ou se mettre en rupture complète avec eux. Génies scéniques et plastiques du cinéma, les réalisateurs s’en donnent à cœur joie et finalement le style de chacun s’affirme et se reconnaît au fur et à mesure d’une histoire somme toute simple et classique.

Cinéma de l’exercice de style et de la virtuosité, le cinéma de Hong Kong n’est cependant pas celui de la narration. Ainsi, Tsui Hark jette les bases d’une banale histoire (trois hommes mêlés à la découverte d’un trésor que tout le monde convoite) que poursuit Ringo Lam en apportant toute l’épaisseur nécessaire aux personnages et à la narration pour enfin permettre à Johnnie To de nous gratifier d’un final aussi comique que sanglant.

Expérimental à souhait, « Triangle » nous présente trois segments tournés les uns après les autres et dont les cinéastes n’ont pu apprécier le résultat final qu’une fois le film monté. A l’instar d’une écriture à quatre mains, « Triangle » est réalisé par une tricéphale légendaire. Conséquence ? Mise en scène, ambiance, narration, et montage diffèrent selon le rôle de chacune des parties. Des images anonymes de Hong Kong peuvent être soudain supplantées par les vues les plus connues et touristiques, soulignant la totale liberté cinématographique de cet exercice de style. Résultat ? Le film est pétri d’incohérences et d’ellipses qui soulignent la désinvolture manifeste des trois réalisateurs qui s’affranchissent des codes habituels.

« Triangle » est pourtant une œuvre assez laborieuse dans son déroulement et un spectateur néophyte risque d’être un peu perdu dans ce mélange de genres décomplexé. Pour la forme ou la mémoire, rappelons que Tsui Hark a réalisé notamment « Il était une fois en Chine 1 & 2 », « Le festin chinois », « The Blade », « Time & Tide » ou encore « Seven Swords ». Que Ringo Lam est l’auteur d’une trilogie qui inspira Tarantino pour son « Reservoir Dogs », et qu’il a signé pour Hollywood plusieurs films d’arts martiaux avec Jean-Claude Van Damme avant de retourner sur Hong Kong. Que Johnnie To enfin est un habitué des festivals qui n’hésite pas à monter des projets ultra-commerciaux pour réaliser ensuite des œuvres plus personnelles. On lui doit notamment « The Mission », « P.T.U », « Breaking news », « Election 1 & 2 » ou encore « Exilé ».

Si la métaphore des trois personnages - trois cinéastes est facile, saluons tout de même les prestations de Simon Yam, Sun Hong Lei et Louis Koo, tous de grandes figures du cinéma de Hong Kong. L’alchimie entre eux est réelle alors qu’être dirigé par trois réalisateurs différents n’a pas du être chose facile. Si leurs personnages manquent évidemment de relief en grande partie à cause du concept, ils parviennent à tirer le meilleur de ce qu’on leur demande, même si bien évidemment « Triangle » n’est somme toute qu’un divertissement aux thèmes plutôt convenus (amitié, amour, trahison, violence, criminalité).

A cause de cet exercice de style périlleux, on pardonnera sans effort aux trois réalisateurs les écarts de narration et le manque de relief du récit, mais « Triangle » restera relativement obscur et difficile à cerner pour beaucoup. Restent la jubilation de découvrir la dernière œuvre du cinéma redevenu le plus intéressant de la planète, et le tour de force d’un cinéma expérimental à nous divertir et à tenir la route.

2 0 0 7

07/01/2008
Alors que l'année dernière la liste de mes 10 films préférés ne m'avait pas demandé beaucoup de temps, le contraire absolu m'est arrivé pour 2007 qui se démarque par une relative pauvreté cinématographique. Certes, le nombre des entrées sont aussi là pour le confirmer mais au-delà d'un phénomène peut-être conjoncturel, l'accumulation de films moyens et de suites sans saveur n'ont rien arrangé. En conséquence, en relisant les titres des 87 films vus au cinéma cette année, je n'en avais même pas 10 dans ma première fourchette. J'ai donc dû réfléchir, relire, bref, tuer toute spontanéité généralement salvatrice dans ce genre de classements... En tout état de cause, voici pour l'instant mes 10 films préférés de l'année, plus ou moins dans l'ordre :

         

De nombreux films sont très proches d'entrer dans ce classement. "La vie des autres" par exemple, bon film mais un peu trop surestimé à mes yeux. Rappelez-vous également les très bons "Dernier roi d'Ecosse", "Lettres d'Iwo-Jima" et "Blood Diamond". Rappelez-vous les sympathiques "Simpson" et "Ratatouille", ou les bonnes surprises comme "Rocky Balboa" ou "Transformers". Mais saluons également toute une série de policier/thriller de bonne facture mais qui malheureusement ne laisseront pas une grande trace derrière eux : "La nuit nous appartient", "American gangster", "7h58 ce samedi-là", "Gone Baby Gone", "Dans la vallée d'Elah" , "Le royaume", etc.

Evidemment, sur-représentation de cinéma asiatique me concernant et sous-représentation d'un cinéma français toujours aussi redondant. Merci à Johnnie To ("Election 1 & 2" et bientôt "Triangle" avec Tsui Hark et Ringo Lam !), Park Chan-wook ("Je suis un cyborg), Im Sang-soo ("Le vieux jardin"), Kim Ki-duk ("Time" et "Souffle"), etc. Petite pensée également au petit film danois "after the wedding", ainsi qu'aux rafraîchissants "Black Snake Moan", et "Delirious".