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Match Point

13/11/2005







La sortie du Woody Allen annuel est attendue chaque année avec impatience par un microcosme pseudo-intello qui se masturbe intellectuellement à l’avance sur le dernier chef-d’œuvre du réalisateur américain. J’avoue, un peu comme tout le monde, j’attends souvent impatiemment la sortie d’un Woody Allen. Plébiscité à Cannes et accompagné de critiques dithyrambiques, ma déception concernant « Match Point » n’en est que plus grande.

Chris Wilton vient d’un milieu modeste, et son recrutement dans un prestigieux club londonien pour donner des leçons particulières de tennis tombe à pic. Il va sympathiser avec la famille Hewett, d’abord avec Tom, puis sa sœur qu’il va séduire. Alors que sa situation sociale change totalement, Chris va faire la connaissance de Nola Rice, la fiancée de Tom. Cette rencontre va compromettre tous ses plans.

D’une durée accablante de 2h05, « Match Point » s’étire de manière interminable. Si son postulat de base par rapport au hasard et sa fin un tantinet amorale sont intéressants, le reste du film n’est qu’une succession de dialogues interminables et d’images d’une platitude terrifiante. Aucune audace donc, dans ce Londres huppé, aucune émotion donc, parmi ces comédiens apathiques. On est très loin du Woody Allen drôle et impertinent, créatif et sexuellement détraqué. On a beaucoup de mal à s’attacher aux personnages et à croire à cette histoire dont la prévisibilité est effarante.

Le casting est particulièrement inégal. Si Jonathan Rhys-Meyers traîne remarquablement bien sa gueule de beau gosse pour jouer les playboys, côté émotion, on est très loin de ce qu’il faudrait. Scarlett Johanson est certes très belle, mais transpire la vanité, la luxure et la vulgarité. Je ne comprends donc toujours pas ce qu’on trouve à cette comédienne. Le reste du casting est plutôt transparent, sauf peut-être Brian Cox et Penelope Wilton qui sont nettement au-dessus du lot.

Histoire peu crédible et prévisible, casting inégal, réalisation sans saveur… une déception donc ! A quand un Woody Allen vraiment drôle et intéressant ? Rendez-vous l’année prochaine…

A history of violence

03/11/2005







David Cronenberg fait partie des plus grands réalisateurs en activité. Avec un univers très particulier, il s’est forgé une réputation de maître du gore, et de l’organique. Réalisateur de classiques de l’horreur tels que « Chromosome 3 », « Scanners », « Vidéodrome », ou encore « La Mouche », David Cronenberg a prouvé qu’il est aussi un véritable auteur en mettant en scène « Faux-semblants », « Le festin nu », « Crash » et « Spider ». Il nous revient cette année après avoir présenté à Cannes son dernier long-métrage en date, « A history of violence », film vraisemblablement de commande mais thriller classique et honnête avant tout.

Tom Stall est un membre actif de sa ville. Travailleur émérite, père de famille exemplaire et mari aimant, sa vie bascule quand il abat en légitime défense les deux malfrats qui menaçaient la vie des employés et des clients de son restaurant. Il s’en sortira blessé, mais surtout deviendra le héros de la petite bourgade et l’égérie des médias locaux. Alors qu’il essaie de reprendre une vie normale, débarque Carl Fogaty, un gangster de la côte Est persuadé de reconnaître en Tom un certain Joey, dont le passé semble des plus violents.

Adaptation du comics de John Wagner et Vince Locke, « A history of violence » est un thriller sanglant qui met en scène l’influence de la violence sur les individus. Si l’accès de violence de Tom est justifiable par rapport à la situation, à aucun moment le film ne cherche à la glorifier ou à en être le défenseur. Au contraire, le long-métrage de Cronenberg montre les conséquences des actes brutaux et fait passer l’idée que la violence est inhérente à l’espèce humaine. L’enjeu du film est donc de nous faire réfléchir sur notre propre approche de la violence, sur notre faculté de refuser ou pas de céder à la facilité.

La violence ici représentée est au cœur du film et nous est montrée de manière réaliste et brutale. Les impacts sont douloureux, les coups font mal. On retrouve d’ailleurs la petite touche gore de Cronenberg avec son amour pour l’organique dans plusieurs scènes du film, où la surenchère est perpétuelle et ferait même presque office de leitmotiv : plus le personnage de Tom redevient ce qu’il est, plus sa violence devient extrême. Ce constat peut d’ailleurs être mis en relation avec le travail époustouflant réalisé sur la lumière et les couleurs qui s’assombrissent à mesure que le personnage principal bascule dans la violence et retrouve sa personnalité d’origine.

Si le film tient aussi bien la route, c’est aussi grâce à un quatuor de comédiens exceptionnels. Viggo Mortensen tient le rôle principal, celui de Tom/Joey, et nous gratifie d’une prestation mémorable, complètement hystérique, et à l’opposé des rôles à travers lesquels on l’a découvert (« Seigneur des Anneaux » et « Hidalgo »). Sa femme est interprétée par Maria Bello, surtout connue chez nous pour son rôle dans la série « Urgences ». Ici, elle campe avec passion le rôle terrible d’une femme dont l’univers s’effondre. S’opposent à deux deux truands, deux gueules, celles de William Hurt et d’Ed Harris. On retrouve chez les deux personnages une arithmétique morbide et meurtrière fascinante, ainsi qu’une explosivité sous-jacente remarquable. On retrouve également la petite touche de Cronenberg dans le personnage de Fogarty, joué par Ed Harris, avec cette science de la mutilation et du macabre – marque du réalisateur – que l’on identifie dans sa cicatrice.

La réalisation soignée, la musique d’Howard Shore, et les changements de rythme incessants de l’histoire finissent de consacrer « History of violence » comme un des films de l’année. Effrayant et jubilatoire, intelligent et brutal, la dernière réalisation de David Cronenberg est sublime et aurait méritée d’être récompensée à Cannes. Peut-être que ses ressorts classiques et son histoire linéaire n’étaient pas assez audacieux pour le prétentieux jury cannois…

Les noces funèbres

02/11/2005







Après nous avoir gratifié de l’éminemment sympathique « Charlie et la chocolaterie », Tim Burton nous revient en cette saison qui sent bon Halloween avec un nouveau conte morbide : « Les noces funèbres ». Calqué sur le modèle de « L’étrange noël de Monsieur Jack » et de « James et la pêche géante », ce film d’animation à la durée plutôt réduite (1h15) est une vraie réussite.

« Les noces funèbres » raconte l’histoire de Victor (Johnny Depp), jeune homme angoissé et fils de riches marchands, qui se retrouve forcé d’épouser Victoria, fille de notables démunis qui ont organisé le mariage par pur intérêt. Pendant la répétition, Victor panique, s’enfuit dans la forêt voisine, et glisse son alliance autour d’une branche… qui se révèle être la main d’une défunte mariée. Précipité dans le royaume des morts, Victor va tout faire pour remonter à la surface, parmi les vivants.

Si les « noces funèbres » fait furieusement écho aux précédentes productions de Burton, il n’en demeure pas moins que son style unique est rafraîchissant et très accrocheur. Même si les prouesses technologiques sont indicibles et même si l’histoire est d’une linéarité et d’une prévisibilité agaçantes, on ne peut que tomber sous le charme de ce film.

Sans être révolutionnaire, le dernier Burton est bien réalisé et plutôt drôle.Le décalage visuel et la créativité morbide constituent un enchantement permanent, renforcés par un doublage en VO exceptionnel : Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Albert Finney, Christopher Lee, etc.

S’il n’est pas aussi révolutionnaire que « l’étrange noël », « les noces funèbres » demeure toutefois réussi grâce à sa réalisation impeccable, son ambiance réussie (merci à Danny Elfman pour sa musique toujours aussi remarquable) et un casting de grande classe.

Wallace & Gromit : le mystère du lapin-garou







Auréolé d’un succès public et critique international, la série des « Wallace et Gromit » ainsi que « Chicken Run » sont des œuvres incontournables du film d’animation. L’adaptation au cinéma des aventures de nos deux complices était donc très attendue.

Wallace et Gromit vivent grâce à leur société d’élimination des parasites, problème récurrent dans une ville où a lieu chaque année le concours du plus gros légume. Mais cette année, le festival d’habitude tranquille est perturbé à cause d’une bien étrange créature : le lapin-garou.

Fidèle à son style, Nick Park – le créateur de Wallace et Gromit – nous enchante et nous fascine avec cet univers entièrement réalisé en pâte à modeler. En reprenant les ficelles des précédents courts (gadgets, exagérations, etc.), Nick Park nous emmène dans un univers familier mais extrêmement créatif et chamarré. La réalisation est impeccable et le soin porté à l’animation est époustouflant. On ne peut que se montrer humble et respectueux vis-à-vis du travail fourni.

En plus de sa réussite technique, le film est doté d’un scénario certes prévisible, mais très drôle. On ne s’ennuie jamais entre les gags visuels, l’hystérie communicative des héros, et la surenchère visuelle jouissive.

L’ambiance délurée et cartoonesque est renforcée par un doublage inspiré (Helena Bonham Carter et Ralph Fiennes en tête). Ne souffrant d’aucun temps mort, sans cesse créatif et visuellement époustouflant, « Wallace & Gromit » est un vrai bonheur à partager aussi bien avec des grands qu’avec des petits.

PTU (Police Tactical Unit)







Johnnie To est un réalisateur prolifique et hétéroclite. Enchaînant des films qui ne se ressemblent pas, il nous arrive cette fois-ci avec un polar stylisé dans les rues d’un Hong-Kong de nuit et vidé de ses habitants.

« PTU » (Police Tactical Unit) raconte l’opposition qui existe entre différentes divisions de la police de Hong-Kong. Au cours d’une nuit, le Sergent Lo va perdre son arme en pourchassant des voyous. Pour éviter une mise à pied qui le menace depuis longtemps, il va solliciter l’aide de son ami le Sergent Mike Ho de la PTU qui opère sur le terrain. Leur plan se complique quand entre en jeu un officier de la criminelle. La nuit risque d’être longue dans les rues désertes de Hong-Kong.

« PTU » est très court (1h28) et se tient en une unité de temps limitée. Heureusement, car il met du temps à se mettre en place, et il ne devient vraiment fascinant qu’à partir du final remarquable. Filmé entièrement de nuit, il nous gratifie de plans somptueux de la ville ainsi que de lumières magnifiques. A l’instar de Michael Mann qui filme avec maestria sa ville de L.A. de nuit, Johnnie To transcende les éclairages urbains et les rues abandonnées de Hong-Kong pour nous offrir un spectacle unique et sublime.

Fidèle à la tradition asiatique cinématographique, Johnnie To mélange sans vergogne les genres : on passe ainsi du thriller stylisé, à la comédie, en passant par le film d’action. Doté de personnages réussis, d’une ambiance remarquable, et d’une histoire dense qui tient la route, « PTU » est un long-métrage honnête et bien fichu. A voir !