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Coluche, l'histoire d'un mec

09/10/2008

Véritable génie comique, Coluche, à l’instar de Desproges, manque cruellement à notre époque et aurait certainement beaucoup de choses à dire sur le monde d’aujourd’hui. C’est plus de vingt ans après sa mort que sort au cinéma le 15 octobre 2008 un long-métrage retraçant, non pas sa vie, mais son court et intense engagement politique, à l’aube des présidentielles de 1981.

Faussement intitulé « l’histoire d’un mec », le film d’Antoine de Caunes fuit le « biopic » de l’humoriste pour s’intéresser surtout aux six mois de sa vie précédents les élections. Alors au sommet, l’humoriste décide de remuer le marasme politique ambiant et annonce qu’il sera candidat à l’élection présidentielle.

Evitant heureusement le pathos et la mélancolie, le film offre une vision alternative du clown Coluche, plus sérieuse, plus ambiguë aussi. Rythmé par son quotidien et des morceaux de ses spectacles, le long-métrage montre un homme qui délaisse sa famille et qui est dépassé par la réalité du terrain politique. En plus de prendre à contre-pied le public en montrant ce Coluche-là, Antoine de Caunes met en scène une reconstitution réussie des années 80 : musique, décors, costumes, etc. Tout est fait pour nous replonger dans la réalité d’une époque.

Malheureusement, le film ne parvient pas à décrocher de son propos, devenant long sur la fin et répétitif dans sa narration. Le long-métrage obéit à une construction assez prévisible où le même genre de scènes se répètent, confirmant ainsi la faiblesse d’Antoine de Caunes derrière la caméra. C’est d’autant plus ennuyeux que l’histoire qui nous est racontée est plus ou moins connue de tous et que ce qui se déroule est somme toute assez évident (entre les pressions du gouvernement et de l’opposition de l’époque, Coluche n’obtiendra pas les 500 signatures des maires et se retirera de la course aux élections). Pire, l’épilogue populiste et démago à souhait sur les « restos du cœur » sort de nulle part et contrarie tout le travail de patience du réalisateur sur le monde politique.

Il faut tout de même saluer la performance réussie de François-Xavier Demaison dans le rôle principal. S’il ne ressemble ni en silhouette, ni en voix, ni en visage à Coluche, on devine l’énorme travail d’acteur derrière son interprétation, lui permettant de nous offrir un personnage différent de celui qu’on a l’habitude de voir à travers des images d’archives. Pour lui donner la réplique, rien de moins que Denis Podalydès, Léa Drucker, Olivier Gourmet, ou encore Alexandre Astier.

Les événements relatés ont plus de 25 ans mais tout semble indiquer que rien n’a véritablement changé. Figure emblématique d’une époque, Coluche n’aurait pas fini de faire des commentaires sur la situation actuelle. Si ce film ne lui rend pas l’hommage qu’il mériterait, il a au moins le mérite de nous montrer au milieu d’une reconstitution réussie et d’un casting remarquable le clown sous une autre facette, plus humaine et fragile que jamais. 

Mirrors





En s’appropriant les bases d’un film d’horreur coréen, Alexandre Aja réalise une espèce de remake absolument terrifiant et réussi tout en confirmant sa maîtrise d’un genre dont on espère qu’il parviendra à sortir un jour.

Loin de sauver les Etats-Unis d’une énième menace terroriste à l’instar d’un épisode de « 24 », Kiefer Sutherland interprète cette fois-ci un policier écarté de son poste après une bavure. A son alcoolisme et son chômage s’ajoutent des rapports conflictuels avec sa femme qui l’empêche de voir leurs enfants. La seule lueur d’espoir prend la forme d’un emploi de garde de nuit sur les restes d’un centre commercial qui a brûlé quelques années auparavant. Mais l’énigmatique suicide de son prédécesseur, ainsi que la quiétude morbide du lieu vont entraîner ce personnage sur les traces d’un terrifiant mystère.

Le tour de force de ce long-métrage est de proposer une histoire qui tient la route ainsi qu’une ambiance maîtrisée et réussie. Les décors, la lumière, et la photo se conjuguent merveilleusement bien et renforcent la réussite esthétique indéniable du film. Lorgnant allègrement vers l’univers visuel d’un épisode du jeu « Silent Hill », « Mirrors » alterne des décors glauques à souhaits, du gore intense et de vrais moments d’angoisse. Mais le vrai cauchemar absolu mis en scène par Alexandre Aja est de proposer des miroirs qui ne reflètent pas la réalité. En combinant tout ça, le réalisateur obtient une œuvre efficace qui remplit parfaitement son rôle pendant 1h50.

Si « Mirrors » demeure quelque peu calibré tout de même dans son déroulement, sa vraie valeur ajoutée réside dans son interprète principal, Kiefer Sutherland. Paumé, drogué, et chahuté tout au long du film, il offre une prestation remarquable et semble vraiment ravi de changer du registre d’un épisode de « 24 ». Le reste du casting lui donnant la réplique n’a certes rien de génial mais occupe suffisamment bien sa place pour ne pas plomber le film.

Au final, un long-métrage d’horreur classique mais extrêmement bien mis en scène, maîtrisé aussi bien au niveau de la réalisation que de l’ambiance, et servi par des comédiens bien choisis.