<body><script type="text/javascript"> function setAttributeOnload(object, attribute, val) { if(window.addEventListener) { window.addEventListener('load', function(){ object[attribute] = val; }, false); } else { window.attachEvent('onload', function(){ object[attribute] = val; }); } } </script> <div id="navbar-iframe-container"></div> <script type="text/javascript" src="https://apis.google.com/js/platform.js"></script> <script type="text/javascript"> gapi.load("gapi.iframes:gapi.iframes.style.bubble", function() { if (gapi.iframes && gapi.iframes.getContext) { gapi.iframes.getContext().openChild({ url: 'https://www.blogger.com/navbar.g?targetBlogID\x3d6893238\x26blogName\x3ddarsh+vous+parle+de+cin%C3%A9ma\x26publishMode\x3dPUBLISH_MODE_BLOGSPOT\x26navbarType\x3dBLUE\x26layoutType\x3dCLASSIC\x26searchRoot\x3dhttps://monsieurdarsh.blogspot.com/search\x26blogLocale\x3dfr_FR\x26v\x3d2\x26homepageUrl\x3dhttp://monsieurdarsh.blogspot.com/\x26vt\x3d2670016105515121770', where: document.getElementById("navbar-iframe-container"), id: "navbar-iframe" }); } }); </script>

24/09/2004







Suite du très correct « Mémoire dans la peau », « la mort dans la peau » se déroule deux ans après les événements qui avaient conduits Jason Bourne, ex agent et tueur l’élite de la CIA, à retrouver sa mémoire et déjouer les plans d’une mystérieuse organisation gouvernementale. Dans cette suite, on retrouve Jason Bourne et sa compagne Marie en Inde où ils pensaient être à l’abri d’une quelconque relance. Grave erreur puisqu’un complot cherche en même temps à l’accuser d’un double meurtre qu’il n’a pas commis et à l’assassiner. Ces événements vont le conduire à revisiter son passé et à se venger de ses persécuteurs.

D’une densité remarquable, le long-métrage de Paul Greengrass (remarquable réalisateur de « Bloody Sunday ») ne souffre d’aucun temps mort et distille savamment des rebondissements parfois prévisibles mais bien amenés. Entre bras de fer psychologique et poursuites d’anthologie, le film demeure un ton au-dessus des habituelles productions du genre (fuck James Bond) et absorbe complètement le spectateur. Le tout est renforcé par une mise en scène énergique et pas trop apocalyptique d’habitude omniprésente dans les long-métrages du genre.

« La mort dans la peau » est en outre aidé par un casting honorable, Matt Damon en tête qui campe un agent crédible et pas trop ridicule. Franka Potente fait aussi une apparition pour notre (et surtout mon) plus grand plaisir, et le reste de la distribution colle parfaitement au ton du film (Brian Cox que l’on voit de plus en plus, ainsi que Karl Urban, le Eomer du « Seigneur des Anneaux »).

Même si l’on pouvait attendre mieux du réalisateur de « Bloody Sunday », le dernier long-métrage de Paul Greengrass est tout à fait correct et réalise sa seule ambition de nous divertir. Aidé par un scénario décent et un casting inspiré, « la mort dans la peau » rappelle agréablement qu’une suite peut-être tout aussi bien que les films précédents.

20/09/2004





L’Etrange Festival est devenu en 12 ans un événement cinématographique majeur pour les parisiens. La dernière édition qui se termine tout juste a une nouvelle fois permis à un public toujours plus nombreux de découvrir des films inédits et des réalisateurs souvent peu connus à travers des hommages, des thématiques, des nocturnes et des courts métrages. Ne pouvant bien évidemment pas tout voir, mon choix s’est orienté sur 6 films que je vais à présent vous détailler.

- « l’enfer des tortures » est un long-métrage de 1969 de Teruo Ishii, réalisateur controversé et méprisé qui, s’il signe pour la Toei des polars ou encore un cycle sur le sadisme, mettra en scène « l’effrayant Docteur Hijikata », film censuré dès sa sortie et toujours banni au Japon et qui compromettra sa carrière. Dans « l’enfer des tortures », Teruo Ishii montre le duel à distance de deux maîtres en tatouages qui s’affronte pour le titre de tatoueur officiel du Shogun. Des femmes vénales, des prostitués ou des innocentes seront victimes de ce duel et subiront les pires tortures imaginables. Encroûté par une pesante longueur et par des réalités qui nous dépassent, ce long-métrage de Teruo Ishii se révèle essentiellement intéressant dans les derniers trois quarts d’heure. Pas de quoi faire regretter le spectateur l’achat d’une place, mais une désagréable impression de longueur et d’ennui.

- « panique au lycée » (1978) est le premier des 3 films de Sogo Ishii que j’ai vu… et déjà quelle claque ! Pour un premier film (qu’il n’inclue même pas dans sa filmographie), le prolifique réalisateur japonais a signé à l’âge de 21 ans une série B jubilatoire et culte, une forme d’hymne pour une génération : l’histoire raconte le pétage de plomb intégral d’un lycéen qui, après le suicide d’un de ses camarades, disjoncte et tire sur un professeur et prend en otages des élèves. Avec un sujet brûlant et toujours d’actualité, cette série B se regarde avec un immense plaisir. Implacable, « panique au lycée » n’a absolument pas vieilli et fait rire, non pas parce qu’il est kitch, mais parce qu’il est juste et hystérique.

- « crazy thunder road » (1980) est le deuxième film de Sogo Ishii vu pendant le festival… et ce fût encore une grande expérience ! Le pitch est ridicule : le chef d’une bande de motards anarchistes affronte un groupuscule d’extrême droite. Vendu comme un des dix films cultes de Takeshi Kitano, « crazy thunder road » est un manifeste punk apocalyptique où la réalisation hystérique rend le film au début indigeste, avant que celui-ci ne devienne saisissant par sa folie. Excessif, brutal et jubilatoire, le long-métrage de Sogo Ishii est aussi remarquablement filmé et jouit de couleurs magnifiques. Excellent.

- « orgies sadiques de l’ère Edo » m’a avant tout attiré pour son titre définitivement culte. C’était également un autre film de Teruo Ishii de 1969. Au-delà du titre un brin racoleur, ce long-métrage se révèle d’une rigueur étonnante et aborde l’aspect pathologique du sadisme ainsi que son éventuelle thérapie. Articulé autour d’un triptyque scénaristique avec comme fil conducteur un médecin témoin des frasques de femmes et hommes pervers ou libertins, victimes ou dominants, « orgies sadiques… » fascine de part son formalisme et la froideur de sa mise en scène.

- « samaria » est un long-métrage de 2003 réalisé Kim Ki-Duk, metteur en scène coréen et égérie de la critique européenne. Après les remarqués « printemps, été, automne, hiver… et printemps » et « the coast guard », le prolifique Kim Ki-Duk signe un film dur et intime. Yeo-jin et Jae-young veulent partir en voyage en Europe, et la seule solution trouvée par les deux amies est la prostitution. Yeo-jin gère l’argent et organise les rendez-vous pendant que Jae-young s’occupe des clients. Mais un jour cette dernière se défenestre afin d’échapper à la police, précipitant ainsi Yeo-jin dans une spirale sans fin où, pour expier la mort de son amie, elle s’offre gratuitement aux anciens clients de Jae-young. Remarquablement mis en scène et interprété, « samaria » est original et déroutant, magnifique et d’une dureté incroyable. Confirmant la qualité du réalisateur coréen Kim Ki-Duk, ce film dense et sensible vous surprendra.

- « crazy family » est le dernier long-métrage vu pendant le festival et faisait office de film de clôture. Datant de 1984 et ayant jouit d’une sortie en France (suffisamment rare pour être souligné), « crazy family » a été réalisé par Sogo Ishii et confirme le talent du réalisateur pour nous offrir des histoires surréalistes et hystériques. Faisant certainement parti des films les plus drôles que j’ai pu voir, « crazy family » est un monument de pétage de plomb cultissime. L’histoire raconte comment une famille japonaise disjoncte après avoir réalisé son rêve : acheter un pavillon de banlieue. Pendant que la cadette hésite entre une carrière de lutteuse greco-romaine et de chanteuse pop, l’aîné s’enferme dans la niche du chien et ne dort plus en vue de son concours pour Todai. Le grand-père débarque et chamboule les fondations de la maison pendant que le père pense au suicide collectif. Dense, décalé, imprévisible et hystérique, le film de Sogo Ishii n’a pas pris une ride et se regarde avec un plaisir indéniable. Un réalisateur à surveiller donc, comme tant d’autres découverts pendant ce festival.

08/09/2004







Suite au succès critique et public du remarquable film « Printemps, été, automne, hiver… et printemps », le distributeur Pretty Pictures en a profité pour sortir le précédent long-métrage de Kim Ki-duk : « The coast guard ».

L’histoire se passe le long des côtes de la Corée du Sud. Le Caporal Kang fait partie d’une base militaire chargée de veiller à ce qu’aucun espion de la Corée du Nord ne pénètre dans le territoire. Pour la plupart des soldats, cette mission est une corvée sauf pour Kang qui prend cette mission très (trop) à cœur et ne vit que pour tuer un espion nord-coréen. Sa vie bascule et les raisons de son combat s’évanouissent le jour où il tue un pêcheur local alors qu’il faisait l’amour à sa petite amie sur la plage.

Tiré de sa propre expérience sous les drapeaux, le long-métrage de Kim Ki-Duk est farouchement antimilitariste. Avec son univers ironique, cynique et décalé, il dépeint également d’une manière étrangement poétique l’absurdité politique du conflit. Malheureusement, il perd progressivement de vu son sujet qui bascule dans une folie effrayante et sanglante qui toutefois ne peut laisser insensible.

Un casting remarquable, une réalisation exemplaire et une musique parfaitement orchestrée finissent de confirmer que Kim Ki-Duk signe une œuvre dense et personnelle, où se mélangent folie, amour, violence et incompréhension. La diffusion prochaine de son dernier film, « Samaria », pendant L’étrange festival est légitimement très attendue.







C’est tout auréolé de son succès cannois (prix d’interprétation féminine 2004) qu’est sorti le 1e septembre « Clean », dernier film d’Olivier Assayas qui, s’il ne brille pas par son originalité, est sublimé par un casting de rêve et une bande-son remarquable.

L’histoire est vue, revue, et rerevue : Emily est une junkie et une chanteuse ratée qui, suite à la mort par overdose de son compagnon, décide de se désintoxiquer pour récupérer la garde de son fils.

Ce scénario mélodramatique dont l’inventivité frôle le néant est avant tout un prétexte pour offrir à son interprète principal un rôle en or qui lui permet de montrer son immense talent. Au passage, il est indispensable de souligner la densité exceptionnelle du casting avec Nick Nolte (fabuleux), Béatrice Dalle, Jeanne Balibar ou encore des guests comme l’inquiétant mais culte Tricky.

Le côté cosmopolite du long-métrage est également appréciable avec les voyages entre Vancouver, Londres et Paris ainsi que les différentes langues utilisées dans le film (anglais, français, chinois). La musique est l’autre point fort de « Clean » qui distille une bande-son très rock en parfaite harmonie avec les images tantôt douces, tantôt brûlantes du film d’Olivier Assayas.

Sexe, drogue et rock’n’roll sont donc au rendez-vous de ce mélo classique et longuet qui mérite d’être vu pour son originalité par rapport au reste du cinéma français, mais surtout pour son ambiance et ses comédiens très inspirés.

07/09/2004







Alors que la glorieuse période hongkongaise de John Woo semble désespérément lointaine, « Infernal Affairs » sort enfin en France et annonce brillamment le renouveau (on l’espère) du cinéma d’action asiatique. Son triomphe à Hongkong et au festival du film policier de Cognac sont d’ailleurs amplement mérités tant le polar du duo Andrew Leu et Alan Mak est ensorcelant.

L’histoire raconte le bras de fer psychologique entre Ming, une taupe infiltrée dans la police travaillant pour les triades, et Yan, un policier ayant réussi à intégrer un gang. Alors que le premier veut rompre ses liens avec la pègre, le second veut quitter le milieu et retrouver son identité de policier. Un duel infernal va les opposés lorsque leurs chemins se croiseront.

Avec ses scènes de nuits magnifiques, la densité de son scénario et une tension psychologique exceptionnelle, « Infernal Affairs » fait immédiatement écho aux films de Michael Mann, réalisateur de « Heat » dont le nouveau film, « Collateral », sort le 29 septembre. Le suspense est au rendez-vous et jusqu’à la dernière seconde, le rythme est infernal tout au long des 1h37 que dure le long-métrage. Les réalisateurs hongkongais plongent le spectateur dans un univers obscur où cette lutte schizophrénique et existentialiste prend une dimension captivante.

La mise en scène glaciale, les couleurs sublimes et un montage efficace contribuent à créer une ambiance unique et font oublier aux spectateurs la simplicité grandiose du scénario et les quelques scènes parfaitement inutiles. Le duel psychologique prend également une dimension anthologique grâce à ses interprètes : l’immense Tony Leung (« In the mood for love », « Hero », et « A toute épreuve » entre autres) affronte le fabuleux Andy Lau (« Fulltime killer) dans un bras de fer mémorable au pays des triades. Il ne manquait à ce film qu’une scène de fusillade épique pour faire de « Infernal Affairs » un film culte.

Un scénario simple mais efficace, un casting exceptionnel, une réalisation remarquable et une ambiance extraordinaire font de « Infernal Affairs » un excellent exercice de style dans la plus pure tradition hongkongaise qu’il est indispensable de voir en attendant le nouveau long-métrage de Michael Mann.

06/09/2004





La petite semaine passée avec mon meilleur ami Antonin (digiki), si elle n’a pas été très productive (12h de sommeil par nuit, glande totale le jour), nous a permis de voir pas mal de films en DVD. J’en ai allègrement profité pour rattraper les nombreuses lacunes de ma culture ciné, à commencer par l’immense « Hard-Boiled » (« A toute épreuve », 1992) de John Woo, pur produit de sa grandiose époque hongkongaise. Mise en scène exceptionnelle, chorégraphies somptueuses et gunshots à foison pour un résultat d’anthologie ! A noter la sortie fin octobre en DVD de « Une balle dans la tête » toujours du même John Woo.

Pendant ces quelques jours nous avons également vu deux Hitchcock absolument fabuleux : « Rebecca » (1940) avec Lawrence Olivier et Joan Fontaine, et « La maison du Dr. Edwards » (1945) avec Ingrid Bergman et Gregory Peck. Les comédiens exceptionnels et la densité des histoires laissent songeur par rapport à ce qui se fait aujourd’hui.

Dans un style radicalement différent, on a voulu voir « Cannibal Holocaust » (1980) de Ruggero Deodato. Le titre était plutôt prometteur, mais le résultat s’est révélé catastrophique : ce qui nous a le plus marqué fut la musique abominable, l’ennui profond mais surtout la cruauté gratuite et malsaine du film. Le but du film ? S’il s’agissait de provoquer pour provoquer, c’est foncièrement minable. Vouloir tourner ce que l’on n’a pas l’habitude de voir ? Au secours ! Faire une critique du journalisme à sensation ? Eventuellement. Le seul intérêt de ce film est de se rendre compte que « le projet Blairwitch » n’a rien inventé.

Heureusement, nous avons conclu cette semaine avec la fabuleuse « Rose pourpre du Caïre » (1985) de Woody Allen. Original, drôle, bien interprété et comme toujours charmant, ce long-métrage est un petit bijou qui m’a toutefois laissé un tantinet sur ma fin, voulant à tout prit un happy end qui n’arrivera jamais. En attendant, cette petite semaine m’a fait prendre conscience qu’il n’y avait pas que l’actualité ciné dont je pouvais parler sur mon blog, donc il y aura désormais de tout sur ce blog ^__^ Sorties ciné, DVD, festivals… tout ce que je peux voir en somme !!! Rendez-vous pour l’Etrange Festival !







L’affiche était saisissante, la citation de Peter Jackson élogieuse. « Cabin Fever » a donc forcément attiré mon attention. Pourtant son pitch n’était guère reluisant : 5 jeunes partent fêter la fin de leurs études dans une maison perdue au milieu de la forêt. L’orgie tourne au cauchemar quand un habitant isolé se présente à eux alors qu’il est infecté par un virus dangereux qui nécrose les chairs.

Mon premier sentiment à la sortie du film a été de me demander quel était le but du réalisateur. L’histoire est clichée au possible et lorgne allègrement sur le cultissime Evil Dead 2. On subit l’inévitable hard-rock/metal de la bande-son et on s’amuse de voir la bimbo aux gros seins se faire sauter par tout le monde… mais surtout on se demande s’il va se passer quelque chose parce que finalement, l’absence chronique de peur est frappante. C’est plus par l’angoisse et l’ambiance que le réalisateur, Eli Roth, arrive à nous effrayer, aidé il faut le reconnaître par des scènes baignant allègrement dans le trash et le gore.

Plus surprenant, le film est très drôle et ne se prend pas du tout au sérieux. Au final, s’agit-il d’un clin d’œil (brillant) au genre ou bien « Cabin Fever » se prend-il (trop) au sérieux ? Difficile de trancher car ce long-métrage, produit par David Lynch et encensé par Peter Jackson, est plutôt surprenant et sympathique sans apporter une once d’originalité au genre.