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Sky Captain & the world of tomorrow

24/03/2005







« Sky Captain and the world of tomorrow », c’est d’abord l’histoire de Kerry Conran qui, grâce à un court-métrage, réussit à convaincre Jude Law d’être le héro de son film et même à en produire une partie. La suite ? Un délire visuel sépia rendant un fabuleux hommage aux films des années 30. Le problème ? Aucun succès outre-atlantique, un gouffre financier astronomique, et une sortie en France des plus discrètes !

New-York dans les années 30. Le « Hindenburg 3 », un zeppelin gigantesque, s’arrime à L’empire State Building. A son bord, un homme semble terrifié, le Dr Vargas. Il remet à un membre de l’équipage deux fioles qu’il charge de remettre à un certain Dr Jennings. Le lendemain, le Dr Vargas disparaît, tout comme cinq autres scientifiques avant lui. Polly Perkins, une journaliste du Chronicle, mène l’enquête et découvre que derrière ces enlèvements se cache le mystérieux Dr Totenkopf, ancien directeur d’un laboratoire secret créé après la Première Guerre Mondiale. Pour mettre la main sur le Dr Totenkopf et mettre fin aux enlèvements et à toute une série d’attaque de robots géants, Polly Perkins demande l’aide au célèbre Sky Captain et à son équipe.

Si le film de Kerry Conran manque de rythme au début et est encroûté par un scénario cliché aux rebondissements convenus, il m’est apparu avant tout comme un film d’aventure où on voyage, où on rit, où on s’aime, où on s’embrasse… on rêve et on est éblouit au milieu d'une architecture ahurissante, des zeppelins titanesques, des géants de fer... un rêve d'enfant, mais quel rêve ! Le design global, parfois même les plans à eux seuls, sont un parfait hommage à la Science-Fiction d’un autre temps pour un résultat qui risque peut-être d’en dérouter plus d’un. Il faut laisser le temps au film de se mettre en place afin d’être en phase avec lui, au risque de trouver l’ensemble complètement surjoué, fade et kitch.

La réalisation et la direction artistique sont sublimes. Les effets spéciaux sont remarquables et très stylisés… on notera la cohérence du début à la fin des architectures, des véhicules, des costumes, etc. Une réussite admirable et qui force le respect, mais qui apparemment n’a pas suffit pour enflammer une partie du public. Si l’on rajoute à la densité visuelle du film un casting convaincant qui transpire l’alchimie, avec – excusez du peu – Jude Law, Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie et Giovanni Ribisi, « Sky Captain… » m’est apparu comme une formidable réussite.

Néanmoins, le succès n’est pas au rendez-vous, et la critique dans son ensemble conspue ce film qui affiche des pertes invraisemblables. « Sky Captain… » m’a plu et je persiste dans l’idée qu’il mérite d’être défendu. Si vous êtes un rêveur, un nostalgique, un (grand) enfant… courez-y vite !

La vie aquatique

17/03/2005







Wes Anderson avait marqué les esprits avec la sortie en 2001 de son troisième long-métrage, « la famille Tenenbaum », une œuvre originale et décalée, dotée d’un humour délicieux et d’un casting hors du commun. C’est quasiment sur les mêmes bases qu’est sorti le 9 mars 2005 « la vie aquatique » qui fait déjà indubitablement partie, malgré quelques défauts évidents, des films de l’année.

Steve Zissou, océanographe et aventurier sur le déclin, se lance sûrement dans son dernier documentaire animalier lorsqu’il décide de venger la mort de son meilleur ami, dévoré par un hypothétique requin jaguar. Cette aventure sera l’occasion pour Steve Zissou de découvrir celui qui prétend être son fils, de réfléchir sur son couple, de se rapprocher de son équipage mais aussi et surtout de se remettre en question.

Si les thèmes abordés (la filiation, la dépression, l’amour…) sont souvent détournés à des fins comiques, c’est plutôt l’inventivité des scénaristes Wes Anderson et Noah Baumbach qui impressionne dans ce film tant les situations abracadabrantes, les scènes farfelues, et les dialogues saugrenus s’enchaînent à un rythme soutenu. La densité scénaristique est renforcée par une ambiance rafraîchissante, des couleurs ahurissantes, des détails incroyables et une créativité remarquable. La diversité des personnages et l’épaisseur qui leur est donnée est tout aussi exceptionnelle.

Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que le scénario tient en 3 lignes et que, mine de rien, prendre à la légère les documentaires animaliers finit par décrédibiliser le travail d’immenses personnes comme le Commandant Cousteau. L’autre regret est que, même si on rit régulièrement, plus d’humour et moins de délires au 108e degré n’aurait en rien fait perdre à son film sa dimension poétique. Enfin, le montage est minable du début à la fin, les scènes s’enchaînant bêtement les unes après les autres… comme si les gags étaient inventés 5 minutes avant de les tourner.

Ces quelques défauts, très embêtants, finissent par s’estomper au bout de quelques jours tant l’espoir, la joie, l’hystérie, la folie, le rafraîchissement qu’apporte « la vie aquatique » balaient tout sur leur passage. Si on ajoute à ça le casting le plus hallucinant depuis… « La famille Tenenbaum » avec Bill Murray, Owen Wilson, Cate Blanchett, Anjelica Huston, Willem Dafoe, Jeff Goldblum, des stagiaires dépassés, un caméraman pakistanais, un chanteur folk brésilien déclamant du Bowie en portugais, vous comprendrez à quel point « la vie aquatique » est immanquable.

Drôle, attachant, poétique, créatif, dense, et doté d’une distribution ahurissante, le dernier long-métrage de Wes Anderson n’est toutefois pas dénué de défauts et m’a quelque peu déçu. Mais plusieurs jours après sa vision, mon enthousiasme pour ce film ne fait que grandir. Le plus simple pour vous en convaincre est de tenter l’expérience vous-même !

Assaut sur le Central 13

03/03/2005







En réalisant « Assaut sur le Central 13 », Jean-Francois Richet quitte les banlieues parisiennes de « Ma 6-T va crack-er » et de « De l’amour » pour mettre en scène une typique série B américaine, le talent en plus. S’il tient moins bien la route que son illustre prédécesseur, « Assaut » de Carpenter, le long-métrage de Richet demeure cinématographiquement mineur mais ponctuellement grisant.

Le Central 13, dans lequel le sergent Roenick (Ethan Hawke) vit avec le poids de la culpabilité, connaît ses dernières heures sous la neige en ce 31 décembre 2004. Dans le même temps, le criminel le plus recherché de la pègre, Marion Bishop (Laurence Fishburne), est arrêté. Alors qu’il est transféré dans un autre établissement, la tempête de neige qui s’abat sur la région contraint le convoi de prisonniers à faire halte au Central 13. C’est l’occasion rêvée pour Marcus DuVall (Gabriel Byrne), officier de police ripoux et mêlé à de sombres trafics, de faire taire le seul témoin qui pourrait le faire chuter lui et toute sa brigade : Marion Bishop. Les policiers du Central 13 et les criminels vont devoir faire équipe pour lutter contre les moyens démesurés qu’emploient les hommes de Marcus DuVall.

Si le scénario de ce remake est incontestablement plus conventionnel et creux que l’original, le film de Richet demeure indubitablement bien fait. En allongeant la durée de 20 minutes, il prend le temps de densifier ses personnages (la scène d’ouverture) au détriment de la surenchère pyrotechnique. Le résultat ? Un long-métrage pas trop hystérique, pas trop chaotique, doté de belles images mais qui perd de vue la folie de l’original.

« Assaut sur le Central 13 » n’est ni une démonstration technique ni un exercice de style. Richet s’amuse beaucoup derrière la caméra et parvient à mettre en scène des moments vraiment angoissant, malheureusement entachés par quelques scènes ridicules. L’ensemble est soutenu par une bonne ambiance et une musique de circonstance (grande déception : pas de reprise du thème original). Dommage par contre que les ennemis de ce remake soient moins inquiétants que ceux de l’originaux : une trentaine de flics méthodiques font moins trembler qu’une horde sanguinaires de loubards sans but.

Pour asseoir un succès, la meilleure des garanties réside le plus souvent dans un casting réussi. « Assaut sur le Central 13 » ne déroge pas à la règle et pourrait même servir d’exemple avec ses interprètes éprouvés. Ethan Hawke incarne le sergent Roenick, personnage torturé, rongé par la culpabilité, qui cherche à oublier un passé douloureux dans l’alcool et les anti-dépresseurs. Si sa scène d’ouverture est hallucinante, le reste de sa prestation est en dent de scie mais demeure au final tout à fait correcte. Laurence Fishburne, bedonnant, incarne avec classe un gangster ô combien létal, Marion Bishop. Charismatique au possible, il est plutôt crédible et se prend beaucoup moins au sérieux par rapport à « Matrix ». Gabriel Byrne enfin, vient compléter ce triptyque de stars et signe une performance inquiétante et glaciale… admirable ! Les seconds rôles ne sont pas en reste avec les excellents John Leguizamo, Drea de Matteo et… Ja Rule, qui ferait mieux de retourner au hip-hop (quoique).

« Assaut sur le Central 13 » n’est donc pas aussi médiocre qu’on pouvait l’imaginer. Doté d’un casting solide et expérimenté, d’une bonne épaisseur des personnages, d’une réalisation très correcte, il ne souffre en réalité que d’une inconsistance agaçante au niveau du fond. Bien entendu, il ne peut rivaliser avec son glorieux aîné, mais pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, il se suffit amplement à lui-même.