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28 semaines plus tard

21/09/2007




Le long-métrage de Dany Boyle « 28 jours plus tard » avait à l’époque révolutionné le film de zombies avec des créatures enragées intelligentes et véloces. Malgré quelques errements narratifs, « 28 jours plus tard » demeure encore aujourd’hui très bon et la question se pose vraiment de savoir s’il avait besoin d’une suite. La réponse n’est pas évidente car si elle n’était pas du tout indispensable, ce qu’en a fait Juan Carlos Fresnadillo est tout simplement exceptionnel.

Alors que l’épidémie fait rage, Don patiente auprès de sa femme et d’autres survivants dans une ancienne ferme. Jusqu’au jour où une attaque le contraint à fuir, laissant derrière lui sa compagne présupposée morte et infectée. 28 semaines après la première contagion, la Grande-Bretagne commence sa reconstruction. Don fait partie des survivants et a l’immense privilège de retrouver ses enfants Andy et Tammy. Ensemble ils essaient de se reconstruire, jusqu’au jour où réapparaît de manière improbable la femme de Don. Pétri de culpabilité, sa recherche d’absolution va conduire les survivants et l’armée à affronter une deuxième vague d’enragés.

Si la manière dont revient l’épidémie peut tout aussi bien être perçue comme très romantique ou très mince, le fait est que nous revoilà dans un bain de sang des plus efficaces d’une heure et demie et interdit aux moins de 12 ans. Plus gore que terrifiant, le film est avant tout une métaphore assumée de l’interventionnisme américain, une belle relecture d’un genre cinématographique, et une plongée dans le cannibalisme le plus sanglant. Le film ne cesse de monter en puissance, accompagné par une musique remarquable, et même s’il souffre de quelques invraisemblances, il nous gratifie de grands moments de cinéma (la scène d’ouverture et celle dans le noir sont phénoménales).

Si la mécanique du film est classique (un jeu de course poursuite) elle est suffisamment ingénieuse et bien mise en scène par Juan Carlos Fresnadillo pour nous livrer au final un spectacle prenant, gore et terrifiant. Ce long-métrage fonctionne aussi très bien grâce à un éventail d’interprètes haut de gamme, avec en tête le monumental Robert Carlyle malheureusement trop absents ces derniers temps. A ses côtés on trouve Rose Byrne déjà vue dans « Sunshine » de… Dany Boyle. L’autre bonne surprise vient du duo frère et sœur joué respectivement par Mackintosh Muggleton et Imogen Poots (très prometteuse) décidemment bien dirigés par le metteur en scène espagnol.

Au final, « 28 semaines plus tard » est une très bonne surprise. Toutefois, de part son genre très codifié et son atrocité visuelle, il risque de n’intéresser qu’un public limité. La réponse quant à la possibilité d’une autre suite étant déjà amorcée par la fin du film, une seule question subsiste : A quand donc un « 28 mois plus tard » ?

Shoot'em up





Un « shoot’em up » (littéralement « bute-les tous ») est à la base un genre du jeu vidéo qui consiste à réduire à néant tout ce qui a le malheur de croiser la route du héros. Le film homonyme de Michael Davis obéit au même principe nous gratifiant ainsi d’un spectacle haut en couleur, rocambolesque et très reposant pour les méninges.

Smith est tranquille, assis sur un banc et grignotant une carotte quand soudain débarque en courant une femme enceinte et sur le point d’accoucher. A ses trousses : une meute de tueurs armés jusqu’aux dents. Un peu énervé par tout ça, Smith prend les choses en main et liquide tout le monde pour sauver le bébé qu’il vient de mettre au monde. Mais voilà : sa mère est morte pendant la fusillade et une mystérieuse organisation est à ses trousses. Smith, aidée d’une prostituée, va essayer de dénouer cette affaire entre deux coups de feu.

Pragmatique et nihiliste, « Shoot’em up » est un concentré de violence et d’humour noir complètement assumé. Doté d’une intrigue scénaristique plutôt ténue (pour ne pas dire inexistante), le film doit être appréhendé comme un spectacle baroque qui repousse toujours plus loin les limites de la vraisemblance et du mauvais goût. À des années lumières d’une œuvre policière stylée, « Shoot’em up » est un pur divertissement totalement gratuit mais dont la futilité et la violence récurrente (interdit aux moins de 12 ans) risquent d’en écoeurer plus d’un.

Le long-métrage obéit à tous les codes du genre et nous gratifie de personnages charismatiques et haut en couleurs : une gâchette hors pair à la misanthropie chronique et shootée aux carottes (Clive Owen), un assassin nonchalant pétris de problèmes conjugaux (Paul Giamatti), une pute pragmatique qui sert de vache à lait (Monica Belluci) et des hommes de main tous plus bêtes les uns que les autres… On assiste à un spectacle dont le sens de l’autodérision est poussé à son paroxysme et où les références aux maîtres du genre (Tarantino, Rodriguez, Ritchie…) pleuvent.

Sorte de jeu vidéo hystérique et jouissif, « Shoot’em up » n’a d’intérêt que dans son concept parodique, son casting inspiré et son rythme follement débridé. D’un mauvais goût abyssal et totalement stupide, le film est à prendre au 25e degré et n’a pour prétention que de faire rire un public qui en redemanderait presque.