<body><script type="text/javascript"> function setAttributeOnload(object, attribute, val) { if(window.addEventListener) { window.addEventListener('load', function(){ object[attribute] = val; }, false); } else { window.attachEvent('onload', function(){ object[attribute] = val; }); } } </script> <div id="navbar-iframe-container"></div> <script type="text/javascript" src="https://apis.google.com/js/platform.js"></script> <script type="text/javascript"> gapi.load("gapi.iframes:gapi.iframes.style.bubble", function() { if (gapi.iframes && gapi.iframes.getContext) { gapi.iframes.getContext().openChild({ url: 'https://www.blogger.com/navbar.g?targetBlogID\x3d6893238\x26blogName\x3ddarsh+vous+parle+de+cin%C3%A9ma\x26publishMode\x3dPUBLISH_MODE_BLOGSPOT\x26navbarType\x3dBLUE\x26layoutType\x3dCLASSIC\x26searchRoot\x3dhttps://monsieurdarsh.blogspot.com/search\x26blogLocale\x3dfr_FR\x26v\x3d2\x26homepageUrl\x3dhttp://monsieurdarsh.blogspot.com/\x26vt\x3d2670016105515121770', where: document.getElementById("navbar-iframe-container"), id: "navbar-iframe" }); } }); </script>

Kingdom of Heaven

05/05/2005







Ridley Scott est un monument du cinéma. Monument de honte quand il réalise « A armes égales » ou « Hannibal ». Monument de génie quand il invente la science-fiction dans « Alien » et « Blade Runner » ou quand il redéfinit le péplum dans « Gladiator ». Ridley Scott est le cinéaste des extrêmes, capables de pondre des bouses ou d’accoucher de chef-d’œuvres. La sortie d’un de ses films est donc toujours attendue histoire de savoir dans quelle catégorie va se retrouver son dernier long-métrage. Malheureusement pour nous, « Kingdom of Heaven » appartient à la première catégorie, celle des films ratés de Ridley Scott.

Balian est forgeron dans un petit village français. Il vient de perdre sa femme et son enfant et est détesté par les habitants. Sa vie change quand des croisés passent par son village ; l’un deux prétend être son père et lui demande de le rejoindre pour aller défendre Jérusalem. En acceptant, le jeune forgeron va se retrouver chevalier, amoureux d’une reine inaccessible, serviteur d’un roi mourrant et ultime défenseur de la ville de Jérusalem, assiégée par les hommes du roi Saladin après une malheureuse initiative guerrière des Templiers. Visionnaire, il rêve de paix entre les peuples au-delà des clivages religieux.

L’originalité de « Kingdom of Heaven » est sa volonté de coller au plus près de la vérité historique et archéologique, tout en donnant une certaine densité à ses personnages. Dans sa démarche pédagogique, Ridley Scott oublie l’action et raconte plus ou moins adroitement une histoire qui s’étire pendant près de deux heures trente. Si ses personnages sont captivants et jouissent d’un vrai développement, le réalisateur américain n’est toutefois pas aidé dans ce sens par un manque cruel d’action et un interprète principal trop léger (j’y reviendrai).

La réalisation est toutefois remarquable et les rares scènes de bataille sont réussies. La reconstitution mérite d’être saluée, à l’instar du travail effectué sur les costumes, les armes et les lieux. Les effets spéciaux sont de bonne facture et Ridley Scott arrive encore à nous surprendre dans un genre qui commence pourtant à nous blaser. Trop bavard, « Kingdom of Heaven » souffre également d’un manque chronique d’émotion qui ne permet pas au spectateur de s’intéresser à l’histoire.

Si les dialogues sont parfois ridicules, ils ne sont aidés en rien par la prestation mono-expressive d’Orlando Bloom qui continue de profiter pleinement du succès du « Seigneur des Anneaux ». Même s’il possède cette candeur naturelle des jeunes premiers de films d’aventure, Orlando Bloom est très vite rattrapé par les limites de son interprétation. Heureusement, le film est magistralement tiré vers le haut par les immenses comédiens que sont Jeremy Irons, Liam Neeson ou encore Brendan Gleeson. La vraie bonne surprise vient de la très belle Eva Green, fille de Marlène Jobert, qui signe une prestation délicate et sincère.

Plus intelligent, plus humain et plus complexe qu’il n’y paraît, le dernier long-métrage de Ridley Scott est avant tout raté à cause de son manque cruel d’émotion, de ses bavardages incessants, de l’absence d’action et de son interprète principal trop monolithique.

Les Poupées Russes

04/05/2005







Avec « l’auberge espagnole », Cédric Klapisch avait mis en scène un véritable « friends » européen, original et rythmé, drôle et touchant. En choisissant de faire une suite, le réalisateur français allait retrouver un univers propice au décalage, à l’humour et au dépaysement. Si le premier opus se révélait inégal mais indubitablement sympathique, « les poupées russes » permet à Cédric Klapisch d’aller plus loin avec les mêmes personnages et le même univers tout en retombant malheureusement dans les mêmes travers.

Cinq ans se sont écoulés depuis que Xavier a tout plaqué pour vivre son rêve d’enfance : devenir écrivain. Il est un peu perdu, enchaîne les aventures amoureuses inconsistantes, et s’essaie à tous les petits boulots liés à l’écriture. Dernièrement, il a beaucoup de mal à faire son travail : écrire la suite d’un téléfilm à l’eau de rose où les protagonistes vivent une histoire d’amour… simple. Rattrapé par l’internationalisation du téléfilm et le mariage de son ami William, il se retrouve à voyager entre Paris, Londres et Saint-Pétersbourg. Ces voyages seront pour lui l’occasion de mettre au clair ses ambitions amoureuses et professionnelles.

Le scénario des « poupées russes » est l’occasion pour Cédric Klapisch d’approfondir les personnages là où il les avait laissé la dernière fois. Si « l’auberge espagnole » pouvait se suffire à lui-même, cette suite permet au cinéaste français d’explorer de nouvelles voies en conservant les mêmes principes utilisés précédemment (narration bordélique, montage déstructuré). On quitte une joyeuse bande estudiantine pour retrouver des trentenaires paumés aux introspections douloureuses. Les personnages de Klapisch ont grandi, ont mûri, et se posent des questions très contemporaines et vivent des situations franchement moins drôles qu’à Barcelone. « Les poupées russes » joue la carte de l’authenticité, de l’émotion. On perd de vue l’humour et la bonne humeur de « l’auberge espagnole » pour un récit crédible, souvent douloureux, et parfois drôle.

« Les poupées russes » est surtout un film sur l’amour (en général) et le couple (en particulier). Klapisch offre une vision moderne et authentique des histoires d’amour qui forcément touche de près ou de loin le spectateur. Les dialogues sont efficaces et pertinents, la folie douce du premier opus est conservée, mais le scénario est à tiroirs. Si l’ensemble est sympathique, l’accumulation de personnages et de situations alourdit l’histoire qui met péniblement plus de deux heures à se raconter. Arrivé à la fin du long-métrage, on finit par se dire qu’il a fallut beaucoup de temps à Cédric Klapisch pour dire si peu de choses.

Demeure toutefois la fabuleuse alchimie des comédiens qui semblent retrouver avec beaucoup de plaisirs leurs anciens rôles. Leur envie est palpable et leur plaisir communicatif. Romain Duris tourne à nouveau avec Cédric Klapisch et impressionne toujours autant par sa facilité et sa décontraction. Loin de son dernier rôle dans l’exceptionnel « de battre mon cœur s’est arrêté », Duris reprend à merveille son personnage d’égoïste énervant, d’éternel paumé, de blablateur compulsif. On retrouve également avec beaucoup de plaisir l’intégralité (!) du casting de « l’auberge espagnole » : Cécile de France, Audrey Tautou, Kelly Reilly ou encore Kevin Bishop pour ne citer qu’eux.

Dopé par une musique rythmée et une mise en scène efficace, le film de Cédric Klapisch est avant tout encroûté par sa durée et son accumulation de scènes pas toujours très utiles. On retiendra néanmoins l’ambiance, les comédiens, la réalisation et surtout une idée de départ vraiment authentique et contemporaine.