L’affiche était saisissante, la citation de Peter Jackson élogieuse. « Cabin Fever » a donc forcément attiré mon attention. Pourtant son pitch n’était guère reluisant : 5 jeunes partent fêter la fin de leurs études dans une maison perdue au milieu de la forêt. L’orgie tourne au cauchemar quand un habitant isolé se présente à eux alors qu’il est infecté par un virus dangereux qui nécrose les chairs.
Mon premier sentiment à la sortie du film a été de me demander quel était le but du réalisateur. L’histoire est clichée au possible et lorgne allègrement sur le cultissime Evil Dead 2. On subit l’inévitable hard-rock/metal de la bande-son et on s’amuse de voir la bimbo aux gros seins se faire sauter par tout le monde… mais surtout on se demande s’il va se passer quelque chose parce que finalement, l’absence chronique de peur est frappante. C’est plus par l’angoisse et l’ambiance que le réalisateur, Eli Roth, arrive à nous effrayer, aidé il faut le reconnaître par des scènes baignant allègrement dans le trash et le gore.
Plus surprenant, le film est très drôle et ne se prend pas du tout au sérieux. Au final, s’agit-il d’un clin d’œil (brillant) au genre ou bien « Cabin Fever » se prend-il (trop) au sérieux ? Difficile de trancher car ce long-métrage, produit par David Lynch et encensé par Peter Jackson, est plutôt surprenant et sympathique sans apporter une once d’originalité au genre.