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L’Etrange Festival est devenu en 12 ans un événement cinématographique majeur pour les parisiens. La dernière édition qui se termine tout juste a une nouvelle fois permis à un public toujours plus nombreux de découvrir des films inédits et des réalisateurs souvent peu connus à travers des hommages, des thématiques, des nocturnes et des courts métrages. Ne pouvant bien évidemment pas tout voir, mon choix s’est orienté sur 6 films que je vais à présent vous détailler.

- « l’enfer des tortures » est un long-métrage de 1969 de Teruo Ishii, réalisateur controversé et méprisé qui, s’il signe pour la Toei des polars ou encore un cycle sur le sadisme, mettra en scène « l’effrayant Docteur Hijikata », film censuré dès sa sortie et toujours banni au Japon et qui compromettra sa carrière. Dans « l’enfer des tortures », Teruo Ishii montre le duel à distance de deux maîtres en tatouages qui s’affronte pour le titre de tatoueur officiel du Shogun. Des femmes vénales, des prostitués ou des innocentes seront victimes de ce duel et subiront les pires tortures imaginables. Encroûté par une pesante longueur et par des réalités qui nous dépassent, ce long-métrage de Teruo Ishii se révèle essentiellement intéressant dans les derniers trois quarts d’heure. Pas de quoi faire regretter le spectateur l’achat d’une place, mais une désagréable impression de longueur et d’ennui.

- « panique au lycée » (1978) est le premier des 3 films de Sogo Ishii que j’ai vu… et déjà quelle claque ! Pour un premier film (qu’il n’inclue même pas dans sa filmographie), le prolifique réalisateur japonais a signé à l’âge de 21 ans une série B jubilatoire et culte, une forme d’hymne pour une génération : l’histoire raconte le pétage de plomb intégral d’un lycéen qui, après le suicide d’un de ses camarades, disjoncte et tire sur un professeur et prend en otages des élèves. Avec un sujet brûlant et toujours d’actualité, cette série B se regarde avec un immense plaisir. Implacable, « panique au lycée » n’a absolument pas vieilli et fait rire, non pas parce qu’il est kitch, mais parce qu’il est juste et hystérique.

- « crazy thunder road » (1980) est le deuxième film de Sogo Ishii vu pendant le festival… et ce fût encore une grande expérience ! Le pitch est ridicule : le chef d’une bande de motards anarchistes affronte un groupuscule d’extrême droite. Vendu comme un des dix films cultes de Takeshi Kitano, « crazy thunder road » est un manifeste punk apocalyptique où la réalisation hystérique rend le film au début indigeste, avant que celui-ci ne devienne saisissant par sa folie. Excessif, brutal et jubilatoire, le long-métrage de Sogo Ishii est aussi remarquablement filmé et jouit de couleurs magnifiques. Excellent.

- « orgies sadiques de l’ère Edo » m’a avant tout attiré pour son titre définitivement culte. C’était également un autre film de Teruo Ishii de 1969. Au-delà du titre un brin racoleur, ce long-métrage se révèle d’une rigueur étonnante et aborde l’aspect pathologique du sadisme ainsi que son éventuelle thérapie. Articulé autour d’un triptyque scénaristique avec comme fil conducteur un médecin témoin des frasques de femmes et hommes pervers ou libertins, victimes ou dominants, « orgies sadiques… » fascine de part son formalisme et la froideur de sa mise en scène.

- « samaria » est un long-métrage de 2003 réalisé Kim Ki-Duk, metteur en scène coréen et égérie de la critique européenne. Après les remarqués « printemps, été, automne, hiver… et printemps » et « the coast guard », le prolifique Kim Ki-Duk signe un film dur et intime. Yeo-jin et Jae-young veulent partir en voyage en Europe, et la seule solution trouvée par les deux amies est la prostitution. Yeo-jin gère l’argent et organise les rendez-vous pendant que Jae-young s’occupe des clients. Mais un jour cette dernière se défenestre afin d’échapper à la police, précipitant ainsi Yeo-jin dans une spirale sans fin où, pour expier la mort de son amie, elle s’offre gratuitement aux anciens clients de Jae-young. Remarquablement mis en scène et interprété, « samaria » est original et déroutant, magnifique et d’une dureté incroyable. Confirmant la qualité du réalisateur coréen Kim Ki-Duk, ce film dense et sensible vous surprendra.

- « crazy family » est le dernier long-métrage vu pendant le festival et faisait office de film de clôture. Datant de 1984 et ayant jouit d’une sortie en France (suffisamment rare pour être souligné), « crazy family » a été réalisé par Sogo Ishii et confirme le talent du réalisateur pour nous offrir des histoires surréalistes et hystériques. Faisant certainement parti des films les plus drôles que j’ai pu voir, « crazy family » est un monument de pétage de plomb cultissime. L’histoire raconte comment une famille japonaise disjoncte après avoir réalisé son rêve : acheter un pavillon de banlieue. Pendant que la cadette hésite entre une carrière de lutteuse greco-romaine et de chanteuse pop, l’aîné s’enferme dans la niche du chien et ne dort plus en vue de son concours pour Todai. Le grand-père débarque et chamboule les fondations de la maison pendant que le père pense au suicide collectif. Dense, décalé, imprévisible et hystérique, le film de Sogo Ishii n’a pas pris une ride et se regarde avec un plaisir indéniable. Un réalisateur à surveiller donc, comme tant d’autres découverts pendant ce festival.

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