Bubba Ho-Tep
Réalisé par Don Coscarelli, « Bubba Ho-Tep » est le film le plus improbable de l’année. Le pitch annonce la couleur : Elvis n’est pas mort, Kennedy est noir (!!!) et encore en vie. Ils passent leur fin d’existence dans un hospice où leur quotidien va être perturbé par l’arrivée d’une momie (!!!) qui absorbe l’âme de ses victimes par leur rectum. Ils vont unir leur force pour tuer cette malédiction égyptienne énervée.
Série B complètement assumée, « Bubba Ho-Tep » est une excellente surprise sortie de nulle part. S’il subsiste quelques défauts de ci de là (trop « private joke » ?), le film est totalement délirant et très rafraîchissant. Le réalisateur prend le temps de bien travailler ses personnages et soigne ses dialogues et confère ainsi une vraie qualité à son long-métrage. Si les effets spéciaux sont forcément un peu « cheap », on sursaute souvent et l’on rit beaucoup.
Le film tient la route également grâce à son duo d’acteurs absolument poilants. Bruce Campbell incarne à merveille un Elvis vieillissant et aigri, tandis que Ossie Davis (un habitué des films de Spike Lee, décédé en 2005) apporte une touche complètement surréaliste et décalée à l’histoire. En déambulateur ou en fauteuil roulant, ils sont totalement givrés, pervers, agressifs, mais très humains.
Long-métrage à la sortie plutôt confidentielle, « Bubba Ho-Tep » est une vraie bonne surprise. Oscillant entre fantastique et comédie satirique, le film de Don Coscarelli surprend par la qualité de son écriture, ses interprètes attachants et le délire dans lequel il nous plonge pendant 1h30.