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Wong Kar-Wai est en Europe précédé de son immense et mérité succès public et critique pour son film « In the mood for love ». Son dernier long-métrage, présenté au festival de Cannes 2004 et sorti depuis le 20 octobre, s’il n’est pas aussi envoûtant que son prédécesseur, mérite qu’on s’y intéresse.

A Hong-Kong dans les années 60, un écrivain se lance dans la rédaction d’une œuvre de science-fiction baptisée « 2046 ». En manque d’inspiration, il se remet à penser aux différentes femmes qu’il a connues au cours de son existence de solitaire. Chacune à leur manière, elles ont marqué la mémoire de l’auteur et vont nourrir son imagination.

La première impression, qui a tendance à persister, à propos de « 2046 » est qu’on a l’impression de voir le même film que « In the mood for love » mais en moins bien. Même époque, même équipe, mêmes comédiens, mêmes thèmes… peu d’innovations en somme ! La comparaison est permanente et ne tourne jamais à l’avantage du dernier long-métrage de Wong Kar-Wai et sa pléiade de stars. Pire, « 2046 » prit à part demeure répétitif dans sa narration et finit par lourdement tourner en rond.

Néanmoins, si on prend le film à part entière et sans le comparer à l’œuvre précédente de son réalisateur, ses qualités intrinsèques sont indéniables. Les rares effets spéciaux sont remarquables, les comédiens sont exceptionnels (Tony Leung en tête), la musique sublime et la mise en scène impeccable.

Si l’on prend « 2046 » comme tel, il est indéniablement réussi et sort facilement du lot. Toutefois, il ressemble trop à « In the mood for love » et demeure trop répétitif pour véritablement marquer le spectateur. On pouvait attendre mieux de Wong Kar-Wai

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