Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire
« Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire » est l’adaptation cinématographique d’un immense succès de la littérature pour enfants. Reprenant ainsi les trois premiers tomes de la saga « Lemony Snicket's : A Series of Unfortunate Event », le film de Brad Silberling raconte avec un certain talent une histoire originale pour petits et grands.
L’histoire est celle des trois enfants Baudelaire : Violette, Klaus et Prunille, qui voient leur vie brisée lorsque leurs parents disparaissent dans un incendie aussi inexpliqué que mortel. Désormais orphelins et héritiers d’une immense fortune, ils se retrouvent placés chez le compte Olaf, un obscur et cupide parent éloigné, acteur et maître du déguisement, qui ne reculera devant rien pour s’emparer de la fortune.
« Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire » est une excellente surprise. L’histoire racontée est prenante et le rythme du long-métrage particulièrement soutenu. Toutefois, si le film est inventif et dense, c’est aussi parce qu’il correspond à trois livres ce qui forcément laisse imaginer un nombre surréaliste de coupes et largesses. Une partie du potentiel de ce long-métrage passe donc à la trappe, d’autant plus que la partie pour « adultes » du récit semble largement édulcorée. Si le film de Brad Silberling est malgré tout une réussite, c’est aussi et surtout grâce à l’univers visuel qu’il a créé. Sombre, élégant, intemporel, et lugubre, ce long-métrage n’est pas sans rappeler le travail démesuré de Tim Burton. La richesse des plans, les couleurs magnifiques et la photo superbe ne peuvent pas laisser indifférent le plus réfractaire des spectateurs.
Brad Silberling a eu également la chance d’avoir pour son long-métrage d’excellents comédiens en très grande forme. L’exubérant et protéiforme Jim Carrey atteint des sommets de délire et d’interprétation, tandis qu’un nombre ahurissant de stars se bousculent au générique : Meryl Streep, Jude Law, ou encore Dustin Hoffman.
« Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire » est une excellente surprise et nous prépare à merveille pour le futur – et espérons-le – grandiose Tim Burton qui a choisit d’adapter un monument du roman jeunesse, « Charlie et la chocolaterie » de Roal Dahl.