Frank Oz, avant d'être la voix de Yoda, est un réalisateur plus ou moins inspiré ayant signé par exemple "In & Out". Dans "Stepford wives", il raconte l'histoire de Joanna, une carriériste de premier plan qui du jour au lendemain se fait licencier de la chaîne qu'elle dirige. Son mari démissionne et ils quittent New-York avec leurs enfants pour se rendre à Stepford histoire de se ressourcer. Ils arrivent dans ce qui semble être un havre de paix : des maisons superbes, des pelouses dignes d'un billard, et des épouses bimbos blondes passant leur tant à sourire. Joanna se pose beaucoup de questions et mène l'enquête, accompagnée par l'exubérante Bobbie et d'un homo exubérant, qui semblent les seuls à se poser des questions sur cet endroit.
"The Stepford wives" est un pot pourri cinématographique, un long-métrage qui se cherche en permanence : hésitant entre comédie, satire sociale et science-fiction, le film peut en dérouter plus d'un. Sa grande force réside sans son côté "ma sorcière bien aimée" : tout est kitch, clinquant, carré. Le fonctionnement sociétal de Stepford est le même qu'aux États-Unis dans les années 60, et le réalisateur se régale à mettre en exergue toutes les aberrations de cette époque (avec moins de talent toutefois qu'un Tim Burton). Le film est très cynique, drôle, et particulièrement méchant pour les hommes... un régal !
Le film n'est pas très fin et regorge de clichés, mais se laisse voir et fait rire. Une petite baisse de régime dans la dernière demi-heure le handicape encore un peu plus. Heureusement, un casting impressionnant - quoique moyennement inspiré - composé de Nicole Kidman, Bette Midler, Glenn Close, Matthew Broderick, John Lovitz et Christopher Walken devrait toutefois combler tout le monde !