Danny the dog
Dernière production des studios EuropaCorp à sortir dans l’hexagone, « Danny the dog » a été écrit par Luc Besson et réalisé par son homme de main, Louis Leterrier, déjà réalisateur pour lui du « Transporteur ». Le résultat est à nouveau mauvais, à se demander s’il ne s’agit pas d’une marque de fabrique des films produits par Besson.
Bart (Bob Hoskins) est un truand qui a élevé comme un chien Danny (Jet Li), un jeune homme d’origine asiatique qu’il a trouvé enfant, et qu’il utilise comme arme lorsqu’un mauvais payeur se présente à lui. Au cours d’un règlement de comptes, Danny parvient à s’échapper et est recueilli par Sam (Morgan Freeman), un accordeur de pianos qui l’a déjà croisé. Avec l’aide de sa fille adoptive Victoria (Kerry Condon), ils parviendront à libérer Danny de sa condition de bête et l’affranchir de toute violence.
Si le concept de base est séduisant, il finit par s’engluer dans la médiocrité, encroûté par des invraisemblances criardes et une volonté affichée de pondre un sempiternel film de baston / action. Pire, on ne s’attache pas une seule seconde à l’histoire qui se révèle être d’une prévisibilité navrante.
Néanmoins, Louis Leterrier parvient à tirer vers le haut le film grâce à une réalisation impeccable : son talent pour la mise en scène est indéniable, le long-métrage est énergique sans être abrutissant. L’image est terne, sale et colle parfaitement à l’ambiance du milieu et de la ville, ambiance par ailleurs renforcée par la remarquable musique de Massive Attack.
L’autre point qui sauve le film du naufrage est son casting totalement hallucinant. Jet Li est formidable et confirme qu’il est bien plus qu’un simple maître en art de donner des baffes. C’est une vraie valeur ajoutée par rapport aux autres comédiens monolithiques du genre. Besson a eu également l’intelligence de faire appel à des valeurs sûres du cinéma en les personnes de Bob Hoskins et Morgan Freeman. La portée de leurs rôles est somme toute limitée mais comme à leur habitude ils signent tous deux une prestation remarquable.
Globalement bien fichu et aidé par un casting exemplaire, « Danny the dog » évite de peu la débâcle totale. Confirmant le talent de Louis Leterrier à la réalisation et la médiocrité de Besson à l’écriture, « Danny the dog » ne mérite toutefois pas un fiasco total et trouvera sans doute son public.